Des radeaux végétalisés ont été installés sur le bassin inférieur de la centrale hydroélectrique de Coo, le but étant d'améliorer la vie de la faune aquatique. Avec le soutien d'Engie, propriétaire du site, qui développe plusieurs actions en faveur de la biodiversité.
Deux radeaux, des îlots flottants, de 16 m2, sont installés depuis quelques semaines sur le bassin inférieur de la centrale hydroélectrique de Coo. Des dalles alvéolées aménagées en conséquence. Deux lieux destinés à favoriser la vie et la reproduction des poissons qui peuplent ce bassin. « On a imbriqué des plantes aquatiques, de type roseaux, des iris notamment et des carex. Ces plantes vont se développer sur le radeaux mais aussi via les racines, sous l’eau, pour créer une petit forêt alluviale qui va permettre de recréer la vie au milieu du lac inférieur de Coo », explique Julien Gilles, chargée de mission à la Maison wallonne de la pêche, qui bénéficie du soutien d’Engie, propriétaire du site, pour cette nouvelle action en faveur de la biodiversité. Des radeaux flottants, qui permettent aux œufs pondus de rester immergés, alors que sur les berges ils risquent à tout moment d’être à l’air libre, en fonction du niveau du bassin et des pompages nécessaires pour le fonctionnement de la centrale hydroélectrique. Des radeaux, des îlots flottants, de 16 m2 chacun. Ce qui semble peu, mais ils vont créer toute une vie sur et autour de ces lieux privilégiés. « Ce sont les espèces phytophiles qui viendront pondre là, à savoir les espèces qui pondent sur des plantes ou des racines. Les alevins vont ensuite rester autour des structures pendant plusieurs semaines notamment pour se nourrir. Les radeaux vont sans doute aussi accueillir des oiseaux, comme des martins pêcheurs, ou encore servir de lieu de repos pour des batraciens pourquoi pas. »
Le bassin inférieur qui pullule de beaux et gros poissons. « Après les travaux qui se sont terminés voici deux ans maintenant on a commencé à réempoissonner, on a remis beaucoup de carpes, des brochets, du poisson blanc parce qu’il faut bien nourrir le brochet, il y a aussi des perches et quelques sandres », détaille Jean-Marc Schinckus, président des Pêcheurs réunis de Trois-Ponts mais aussi depuis peu nouveau président de la Maison wallonne de la pêche, qui participe régulièrement à la mise en œuvre de ces actions sur le site de la centrale hydroélectrique, en collaboration étroite avec Engie. Il y a eu par le passé le sauvetage à grande échelle des poissons lors de la rehausse des bassins supérieurs de la centrale, ou encore l’installation d’une nasse au pied de la cascade. « Engie nous a toujours soutenu. Lorsque nous leur avons demandé un financement pour les radeaux, ils ont été de suite d’accord, ils nous aident énormément pour garantir la biodiversité. »