À Grand-Rechain, le dossier d’urbanisation du site du Vieux Tiège suscite de vives réactions du côté des riverains de la prairie. Ce lundi, lors du conseil communal, une interpellation citoyenne a remis le doigt sur les inquiétudes des riverains.
On l’appelle le « poumont vert » de Grand-Rechain ! Situé en contre-bas de la grand-route du village, les 46 hectares de prairie du Vieux Tiège sont au cœur de deux projets de construction d’habitat. Ce qui inquiète Michelle Muller-Bovy, une habitante de la rue de l’Agolina depuis 38 ans. « Le projet prévoit 22 plus 24 maisons, donc 46 nouvelles familles. Cela va rapporter un incrément de circulation extraordinaire dans une rue qui est sinueuse, étroite, bordée par des fossés dans lesquels le postier s’est embourbé. C'est une rue fréquentée par des riverains, des promeneurs, des mamans avec enfants, des joggeurs et les scouts le samedi. Il y a là une antinomie entre la vocation de la ruelle et le nombre de construction », avance-t-elle.
Modifier le Plan Communal d'Aménagement ?
Ce lundi, Michelle a remis la question de la sécurité sur la table du conseil communal, mais elle n'a pas obtenu de réponse satisfaisante. La Grand-Rechaintoise compte alors faire appel à un avocat pour trouver des solutions légales eet pourquoi pas modifier le Plan d’aménagement local de 2016. « Les choses ont changé en dix ans et il faut s’adapter aux circonstances nouvelles. J’ai d’ailleurs lu un article du ministre Desquesnes qui disait qu’il fallait réurbaniser les villes et les villages au lieu de coloniser les campagnes », justifie Michelle Muller-Bovy.
« Celui qui veut avoir le luxe de choisir le projet, il peut acheter le terrain »
Modifier le PCA, devenu Schéma d’Organisation local et réduire le nombre de construction est envisageable pour l’opposition EPH. Mais pour la majorité HDM, le modifier signifie l’abroger. Ce qui ne résoudrait pas le problème… « Cela ramènerait à la seule valeur du plan de secteur qui dit qu’on peut construire sur cette zone, qui est une zone d’habitat à caractère rural au plan de secteur. Et cela réouvrirait la porte à n'importe quel projet d'un propriétaire des terrains ou une maison au milieu du jeu de quilles, n’importe comment. Si quelqu'un veut avoir le luxe de décider du futur du terrain, le mieux c'est d'acheter les terres », conseille Bernard Allelyn, l'Échevin de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire.
« On ne veut pas changer le caractère calme de la rue »
Quant aux craintes concernant la sécurité de la rue, l’échevin de l’Urbanisme rassure : des adaptations seront prévues. « On ne veut pas changer le caractère calme et encore moins la circulation locale ici. Il y aura peut-être besoin d’aménager certaines choses comme des zones de croisement mais on va réfléchir à cela. Et l’étude d’incidence est faite pour cela », enchaîne l'échevin. À l'heure actuelle, le promoteur analyse les résultats de l'étude d'incidence. Ensuite, une demande de permis sera envoyée à la commune qui délivrera (ou non) le permis, en passant par une enquête publique. Une chose est sûre, ce projet n’est pas encore sur le point de voir le jour.
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