Lierneux vient d'approuver la convention du PCDR, le programme communal de développement rural, pour faire de Sart-Lierneux, le village de la pierre. L'idée est de réaliser une promenade géologique qui passera par la carrière de Thier del Preu. On y extrait le coticule, une pierre unique au monde.
Dans cet atelier, on façonne du coticule. Les pierres à aiguiser sont ensuite envoyées aux 4 coins du monde. A sart-Lierneux, les qualités exceptionnelles de cette pierre jaune sont exploitées depuis 1625 pour affûter rasoirs et couteaux.
« C'est vraiment unique au monde, on trouve du coticule un peu partout, mais sans grenat ou avec des grenats plus grands. C'est uniquement dans la région qu'on trouve du coticule avec des grenats entre 5 et 20 microns», signale Maurice Celis, gérant d'Ardennes-Coticule.
Conséquence ? Une finesse de ponçage incomparable.
52 pierres sur le parcours
Si l'atelier de Maurice Celis est le dernier à exploiter le coticule de Sart, autrefois, trois quart du village vivaient de la pierre. Un passé carrier bientôt remit en lumière grâce à un parcours géologique, imaginé à travers le programme de développement rural. La boucle de 7 kilomètres sera ponctuée de 52 pierres monumentales. Des sortes de menhirs sur lesquels seront apposé de QR codes informatifs. La promenade passera évidemment par la carrière de coticule, encore en activité. Autrefois, toute la colline était exploitée. Comme ce site, juste à côté, qui sera réhabilité en lieu de halte avec un nouveau refuge de jour.
"L'exploitation du coticule est ancienne. Les mineurs descendaient dans le sol, dans des "bures" comme on appelle cela, d'un peu près 1 mètre de section, et ils descendaient à 30 et 40m et, chaque fois qu'ils rencontraient une veine de coticule, ils repartaient à l'horizontale. C'était extrêmement fastidieux. Ils exploitaient de ça de façon très compliquée puisque c'était très souvent une carrière humide, donc ils devaient pomper l'eau ici... Puis, ils redescendaient dans le village pour que la matière soit traitée dans l'atelier », explique Jean-Marie Lacasse, président de la Compagnie de la Pierre à rasoir.
La convention approuvée par le dernier conseil communal de Lierneux doit maintenant être validée par la Région wallonne pour se voir octroyer des subsides.