Le ministère public réclame l’acquittement d’un papy accusé de viol sur sa petite fille

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Le ministère public réclame l’acquittement d’un papy accusé de viol sur sa petite fille

C’est un étrange procès qui s’est déroulé au tribunal correctionnel, où un grand-père est accusé de viol sur sa petite-fille âgée de…2 ans ½ il y a 8 ans ! Mais le ministère public a réclamé lui-même son acquittement.

Les faits reprochés aujourd’hui à Raymond (prénom d’emprunt) 66 ans, remontent entre 2016 et 2017, il y a donc à peu près 8 ans ! Selon Léa (idem), âgée de 11 ans à présent, Raymond, le compagnon de sa grand-mère, lui aurait introduit des objets, des jouets miniatures, dans ses parties intimes alors qu’elle n'avait que 2 ans et demi. Ce dont ce dernier se défend avec vigueur : « C’est une accusation invraisemblable. J’ai élevé les enfants de ma compagne comme mes propres enfants. J’ai reçu chez nous beaucoup de nos petits-enfants, pratiquement que des filles d’ailleurs, je ne vois pas pourquoi je n’aurais touché que Léa et pas les autres. Je ne suis jamais resté seul avec elle, si ce n’est une fois pendant 3 heures, car je travaillais. Nous vivons un vrai calvaire psychologique comme familial, qui dure depuis 8 ans maintenant, pour des faits que je n’ai pas commis. J’y vois une manipulation des parents, et surtout de la mère, qui claironne partout cette accusation. »

Une crise d'hystérie

Par contre, Me Thunus , partie civile, estime les dires de la gamine comme crédibles, à ce qu’a constaté un expert (il est vrai très contesté par les avocats, et à qui la justice ne fait d’ailleurs plus appel, NDLR). Les faits ont été dévoilés suite à une punition de la gamine où on a voulu l’envoyer dans une chambre, celle des grands parents, ce qui a provoqué chez la gamine une crise d’hystérie. C’est alors que Léa a révélé que Raymond lui avait introduit des figurines d’animaux et même une miniature d’hélicoptère dans ses parties intimes. " On a d’ailleurs décelé chez elle une hernie vaginale ", explique l’avocate.

Faire preuve d'objectivité

Mais Mme Hortelan, ministère public, est loin de partager cet avis. « Dans ce dossier, il faut faire preuve d’objectivité. D’abord, le Parquet l’avait classé dans un premier temps sans suite, et il a fallu une action des parents pour qu’elle arrive au tribunal. On relève aussi des discordances dans les déclarations des parents, et l’audition de la gamine n’est pas très précise. On n’a pas constaté chez elle la moindre lésion ni même de rougeurs. Par contre, l’expertise psychologique de Raymond est très bonne, on n’a décelé chez lui aucune tendance à la pédophilie. Peut-être qu’il s’est passé quelque chose, mais rien n’est prouvé et il y a place pour un large doute, donc pour un acquittement » Après un tel réquisitoire, Me Uerlings n’a pas dû plaider longuement pour réclamer un acquittement pur et simple, même pas au profit du doute. « C’est une histoire qui s’est emballée suite à la déclaration invraisemblable d’une gamine. On n’a découvert chez Raymond que la miniature d’un hélicoptère dont la taille rendait impossible l’introduction dans le vagin d’une fillette de cet âge. Par ailleurs, il serait étonnant qu’un supposé pédophile n’aurait pas utilisé ses doigts » Jugement en mai.


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