Depuis la semaine dernière (29 février), il est interdit de se rassembler à plus de deux personnes dans certaines rues du quartier des Linaigrettes, à Stembert.
Une dizaine de rues sont concernées par cette mesure : l'avenue Jean Lambert, la rue Ma Campagne, l'avenue des Linaigrettes, l'avenue Octave Pétry, la rue Henri Vieuxtemps, la rue Emile Lelarge, l'allée des Acacias et la rue du Premier de Ligne. Cette décision fait suite à une série de plaintes émanant des résidents signalant des dommages récurrents causés par des groupes de jeunes qui insécurisent le quartier.
"Il faut bien rappeler qu’il n’y a rien de catastrophique ! Mais sur la fin 2023, début 2024, il y a eu beaucoup de plaintes par rapport à des incivilités : tapages nocturnes, jets de pierres, etc. Quand on interpelle les auteurs, on se retrouve face à des mineurs et donc, le suivi est plus compliqué. D’où une mesure plus adaptée pour les empêcher de se regrouper et donc d’avoir un effet de groupe et d’entraînement dans certaines actions inciviques", explique Alexandre Loffet, bourgmestre f.f de Verviers
L’interdiction de se rassembler à plus de deux est en place jusqu’au 12 mai inclus, couvrant ainsi les congés de détente et les vacances de printemps. "Notre objectif n’est pas de stigmatiser le quartier, mais de trouver la bonne méthode pour casser les mauvaises habitudes prises par certains", ajoute Alexandre Loffet.
Notre objectif n’est pas de stigmatiser le quartier, mais de trouver la bonne méthode pour casser les mauvaises habitudes prises par certains
Dans le quartier, impossible de passer à côté de cette mesure. Différents panneaux ont été installés pour annoncer la décision du bourgmestre. Du côté des riverains rencontrés ce lundi matin, les avis diffèrent. Selon une personne qui habite derrière le terrain de foot du Panorama, il y clairement un souci d’insécurité dans le quartier. Pour un autre habitant de l’Avenue de Linaigrettes, cette mesure est jugée trop drastique. "C’est quelque chose qui m’a fort surpris parce que je n’attendais pas à une telle mesure. Cela me paraît excessif au vu de ce que je peux voir dans le quartier. Il y a parfois des rassemblements de jeunes, mais en tout cas, dans ma rue, à part des incivilités comme des crasses jetées par terre, je n’en vois pas. Maintenant, je ne me balade pas dehors la nuit. J’ai été très surpris d’une mesure aussi drastique", témoigne Charles Halleux, riverain
Le Bourgmestre assure toutefois que cette décision a été prise après une évaluation minutieuse de la situation et en collaboration avec les services de police. Un rapport détaillé sur les résultats de cette mesure sera fourni par ces derniers à la fin de sa période d’application. Il songe également à la construction d’une maison des jeunes dans le quartier pour les occuper.