Alors que l’arrivée de la crise du coronavirus a durement impacté plusieurs zones de secours du pays, la Zone de secours Vesdre-Hoëgne et Plateau, elle, s’en sort "bien". Du moins, ce n’est pas le Covid qui pose problème quant au budget. Voilà qui contraste avec les propos tenus par le Colonel Marc Gilbert à la RTBF et qui évoquait une perte de plus de 200 000 euros dues à la crise au sein de la zone de secours Val de Sambre entre Namur et Charleroi.
« On a eu énormément des dépenses complémentaires liées à la crise sanitaire, c’est vrai. Lors de la première vague, on a eu une ambulance Covid-19. Lors de la deuxième vague, des véhicules supplémentaires ont été mis à disposition de caserne. On a dû investir également dans du matériel. Mais parallèlement à cela, entre mars et juin, nous avons eu une diminution de 55% des interventions « pompiers ». Ce sont donc des interventions et du matériel que nous n’avons pas dû payer ou racheter. On a dépensé en plus avec le covid, mais on a aussi dépensé moins grâce au confinement », explique le Commandant de la Zone de secours 4, Quentin Grégoire.
Le sous-financement du fédéral reste problématique
Si la clôture du compte n’a pas encore été faite, le commandant de la zone n’a pas l’impression que cette année était donc plus difficile que les autres. Le problème reste le sous-financement fédéral qui, lui, n’est pas nouveau.
« Aujourd’hui, c’est encore et toujours aux communes à combler le manque de financement du fédéral. Les communes ne veulent pas de réforme de police BIS qui coûte trop cher. Tout a été revu au rabais, c’était très bas et il faut remonter mais ça devient compliqué pour les communes. Et avec la crise, le CPAS, la police ont aussi besoin de financement supplémentaire. Aujourd’hui les provinces vont pouvoir participer financièrement, mais elle aussi se tracassent de devoir faire de grosses économies en interne pour y arriver », s’inquiète Quentin Grégoire. (M.B)