Charlotte Kuetgens a 31 ans. Elle est infirmière à domicile. En plus de son horaire de travail, elle a choisi de contribuer à la campagne de vaccination. Depuis midi, ce lundi, elle vaccine les premiers citoyens à Malmedy.
« Je pense qu’il faut qu’on avance dans la campagne de vaccination. Il n’y a rien à faire: il faut que tout le monde s’y mette, que tout le monde avance dans le même sens, soutient Charlotte Kuetgens, infirmière à domicile dans la région. J’avais vraiment envie d’apporter ma part, d’être un membre actif ».
Philippe Dutilleux, lui, est médecin généraliste retraité. Il supervise la salle d’attente: « Je veux participer à ce combat contre cette épidémie pour y apporter mon savoir-faire, mon temps et aussi pour soulager mes jeunes confrères qui sont en activité et à qui on demande en plus de venir faire ça. Non, de grâce, que les pensionnés viennent, ça les occupera et ils seront bien utiles! »
En plus du personnel d’accueil, administratif et de sécurité, le centre de vaccination nécessite un grand nombre de soignants. Au total, à Malmedy, pour faire fonctionner les deux lignes de vaccination, deux infirmiers sont nécessaires au minimum, un médecin, un pharmacien et un directeur médical. Mais ceux-ci sont parfois disponbiles pour travailler seulement quelques heures.
"C’est vrai que cela demande beaucoup de monde, détaille Bruno Docquier, directeur médical du Centre de vaccination de Malmedy. Par exemple, demain, sur Malmedy, on fera du testing, on vaccinera encore la première ligne de soins à l’hôpital et on fera des vaccinations. Donc il y aura trois centres pour le covid qui fonctionneront en même temps. Donc, effectivement, cela demande beaucoup de monde mais jusque maintenant, ça va, on a assez de monde".
Derrière le rideau, certains sont déterminés. D’autres inquiets. Charlotte Kuetgens les rassure et positive : "Quand tout le monde sera vacciné, on se sera rassuré d’aller voir sa mamy, de pouvoir recôtoyer nos personnes âgées. Les gens se sentent isolés, et de se dire on va pouvoir revoir du monde, refaire des barbecue en été... "
"Il n’y a aucun danger, aucun risque, et plus vite, on sera vacciné, plus vite, on sera libéré de toutes ces contraintes qu’on a pour le moment, soutient Philippe Dutilleux, médecin retraité volontaire. Alors de grâce, de grâce, qu’ils viennent! C’est sympathique. Cela fonctionne bien. C’est gratuit. Qu’est-ce qu’on veut de plus ?"
Comme ailleurs dans notre arrondissement, la première journée de vaccination s’est déroulée sans heurt. Les retours des patients comme du personnel soignant sont positifs. Les infirmiers et médecins qui voudraient participer à la campagne de vaccination sont invités à s’inscrire auprès de l’association des médecins généralistes de l’arrondissement de Verviers, l’AGEF. (Aurélie Michel)