L’AS Eupen est-elle capable de créer l’exploit et se hisser pour la première fois de son histoire en finale de Coupe de Belgique ? Les Germanophones se rendent demain soir à Anderlecht en match retour des demi-finales de la Coupe. A l’aller, les Mauves avaient quitté le Kehrweg sur un partage deux buts partout après avoir égalisé in extremis sur un pénalty très discuté.
L’AS Eupen peut écrire la plus belle page de son histoire demain à Anderlecht. Les Pandas sont aux portes d’une qualification pour la finale de la Coupe de Belgique. Une finale au Stade Roi Baudouin, ce serait une grande première pour le club germanophone. "Tout le monde est très motivé. Nous sommes en demi-finale de Coupe. C’est donc une belle opportunité pour les joueurs de rentrer dans l’histoire du club en cas de qualification pour la finale. Mais nous savons bien sûr que la tâche s’annonce difficile face à une excellente équipe d’Anderlecht. C’est un beau défi. C’est un peu David contre Goliath. Nous sommes prêts pour le combat. On a vécu un bon mois, avec un regain d’énergie, et on a hâte de jouer ce match", a réagi Michael Valkanis, l’entraineur de l’AS Eupen en conférence de presse d’avant match.
Au match aller, Eupen et Anderlecht avaient partagé l’enjeu deux buts partout, début février. L’égalisation anderlechtoise était tombée dans les arrêts de jeu sur un pénalty très controversé.
Heureusement pour Eupen, avec la nouvelle règle, les buts inscrits à l’extérieur ne valent plus double en cas d’égalité au cumul des deux rencontres. Dans les chiffres, c’est donc du 50-50 mais sur papier, avantage à Anderlecht. "Je pense qu’on est un peu le "underdog". Anderlecht a l’avantage de jouer à la maison. Mais faire 2-2 à l’aller, ce n’est pas un mauvais résultat. On a désormais l’avantage de ne pas être obligé de marquer grâce à cette nouvelle règle. Ce sera donc un match très intéressant", confie Stef Peeters, le milieu de terrain offensif de l’AS Eupen.
Pour créer la surprise, Eupen devra avant tout garder le zéro le plus longtemps possible pour faire douter les Mauves. "Nous devrons essayer de bloquer les flancs et de ne pas commettre de fautes trop facilement comme ce fut le cas lors du dernier match contre eux en championnat. La clé du match, ce sera d’être très concentré du début à la fin, de s’appuyer sur une bonne organisation défensive mais également d’oser développer notre football quand on sera en possession du ballon. Je pense qu’il faut reproduire un peu ce qu’on a montré en deuxième mi-temps contre Bruges où nous avions dominé. Il y aura des moments dans le match où ce sera possible. J’ai des joueurs capables de faire la différence dans ces moments-là", assure l’entraineur Valkanis.
Depuis le départ de Kramer et la prise en charge de Valkanis, les Eupenois semblent trouver un nouveau souffle malgré leur peu envieuse 16e place en championnat. Les récentes prestations très encourageantes face au Club de Bruges et à l’Union doivent servir d’exemple. "Je pense qu’on a à nouveau trouvé de la confiance, de la stabilité et de l’énergie. Les deux derniers matchs, on a vu qu’on ne prenait plus un but toutes les minutes. On a vraiment solidifier la défense et le bloc est mieux en place", explique Stef Peeters.
Comme Stef Peeters, les 3/4 du noyau eupenois n’ont pas encore connu de finale dans leur carrière. Il y a un an, Eupen avait échoué au même stade de la compétition face au Standard. Cette fois, les Pandas espèrent franchir le cap des demi et décrocher une première finale historique pour tout un club et sa région.
Renaud Collette