Eupen – Standard, en terme de palmarès c’est un peu David contre Goliath. Le Standard a remporté 8x la Coupe de Belgique alors qu’Eupen n’en a jamais atteint la finale. Mais à l’heure actuelle, sur le papier, le match est loin d’être joué. En effet, Eupen n’a jamais été aussi bien armé que cette année pour remporter la Coupe, alors que le Standard est en perte de vitesse, même s’il a sorti le Club de Bruges au tour précédent. Respectivement 12e et 13e du championnat, les Rouches et les Pandas voient la Croky Cup comme une bonne manière de sauver leur saison, un peu en deçà des attentes.
"Nous sommes en forme. Je pense que nous avons fait de bonnes performances cette saison, mais c’est sûr qu’on a eu des hauts et des bas, notamment avec 80% de nos joueurs positifs au coronavirus", commence Benat San José, l’entraineur du KAS Eupen. "On a dû s’arrêter puis jouer beaucoup de matchs après et ce n’est pas facile. Je pense que nous avons fait du très bon travail au sein du club, avec les joueurs, le staff, tout le monde pour revenir sur le bon chemin, sur de bonnes performances. Et maintenant que nous avons eu de longues semaines pour nous préparer, nous entrainer, je pense que nous sommes dans une bonne spirale".
"C’est la même préparation que pour Seraing, Courtrai et Bruges", commence Mbaye Leye, l’entraineur du Standard de Liège. "C’est un match qu’il faut gagner pour passer. Et maintenant on arrive devant une porte où on peut faire quelque chose de génial dans une saison de mer**, qui est un peu plus difficile pour un club comme le Standard. On va jouer un match très important, comme ça l’était contre Bruges, et il faudra répéter la même prestation voire même un peu plus".
"Une grosse opportunité d’écrire l’histoire"
Eupen n’a jamais dépassé le stade des demi-finales. Ce match pourrait donc devenir historique pour les Pandas, et Benat San José en a bien conscience.
"C’est un grand objectif. On aime regarder match par match, donc notre cible principale maintenant est la demi-finale de demain. Nous avons une grosse opportunité d’écrire l’histoire. Nous voulons accomplir ce rêve de jouer la finale. Nous savons que ça sera une demi-finale compliquée contre un très gros club, mais nous avons beaucoup confiance en nous, c’est une grosse opportunité. Et bien sûr, notre but est d’essayer de gagner pour atteindre la finale", raconte l’entraineur d’Eupen.
"C’est un match 50/50"
De son côté, Mbaye Leye ne veut pas s’enflammer, même si le Standard endosse la casquette de favori.
"On est favori mais je vais dire qu’on inverse les statuts par rapport au match de Bruges. Aujourd’hui on pourrait se mettre dans la peau de Bruges et eux (Eupen) dans la peau du Standard. Avant que Bruges ne vienne ici au Standard, tout le monde disait qu’ils allaient nous bouffer et réaliser le doublé coupe - championnat. Au final, ils sont restés à quai. Donc c’est la même chose ici. On va à Eupen, tout le monde pense que ça va être un match facile. Non. Ça va être un match très difficile. C’est un match de coupe, ce qui veut dire que chaque équipe a une chance. Donc pour moi, c’est un match 50/50. C’est à nous de faire le nécessaire pour aller en finale".
Qui des Pandas ou des Rouches atteindra donc la finale ? Quoi qu’il en soit, un club wallon sera finaliste, ce qui n’était plus arrivé depuis l’édition 2017/2018 remportée par... le Standard. (Nicolas Lesecque)