Le nouvel entraineur de l’AS Eupen, Edward Still, était l’invité de Vision Sports ce dimanche 4 décembre. Le jeune coach de 31 ans, encore à la tête du Sporting Charleroi il y a un peu plus d’un mois, est revenu notamment sur son choix de prendre les rênes de l’équipe eupenoise, sur son arrivée dans les Cantons de l’Est, sur les chances de maintien en Division 1, sur les forces et faiblesses de son équipe, sur son style de jeu, etc. On a également parlé Diables Rouges, datas, Thomas Tuchel, Pep Guardiola, Stromae ou encore bratwurst.
Extraits choisis :
Sur ce que représentait l’AS Eupen avant qu’il n’arrive chez les Pandas : "C’est un club qui joue un rôle en Pro League depuis plusieurs saisons maintenant. Un club qui a une identité très claire. C’est une fierté d’être le nouvel entraineur d’Eupen."
Sur son arrivée à Eupen : "C’était le bon moment. Il a fallu quelques semaines pour digérer ce qui s’est passé à Charleroi, de comprendre les raisons qui ont mené à la fin de mon parcours là-bas. Je n’étais pas pressé de retrouver le plus vite possible un club. J’ai eu la chance qu’Eupen s’est manifesté après quelques semaines avec un projet très clair et une analyse très honnête de la situation du club par les dirigeants. J’ai apprécié leur transparence par rapport à la situation du club, par rapport au projet du club à moyen terme, et leur calme. J’aurais pu comprendre, vu la situation, qu’il y ait un peu de panique dans leur discours. Mais je n’ai pas senti cela. J’ai senti de la sérénité. J’ai senti que je pourrai travailler dans de bonnes conditions."
Sur le pari risqué de venir à Eupen : "J’ai faim de terrain. Si une opportunité intéressante se présentait, j’étais prêt à bondir. Est-ce risqué? Tous les choix comportent un risque. Quand nous sommes allés au Club de Bruges avec Ivan Leko, c’était un risque car on succédait à Michel Preud’homme. Plus le risque est grand, plus les récompenses sont grandes."
Sur le maintien d’Eupen en D1 : "Je suis convaincu à 100% qu’on va se sauver. Je n’aurais pas signé si ce n’était pas le cas. Je suis aussi convaincu des forces en présence qu’il y a dans le noyau. Il y a de la qualité. J’ai confiance aussi dans le fait qu’on va pouvoir créer une identité marquée et très forte dans les mois qui viennent.
Sur sa première semaine de travail avec l’équipe : "C’était très positif. On commence à poser les premiers repères pour la suite du championnat. La semaine a été lourde au niveau physique. Il y avait énormément de fatigue. On a joué un match amical à Saint-Trond samedi (défaite 3-1, ndlr). Le plus important, c’était de ne pas avoir de blessés. Je vois que les premiers points tactiques, les premiers réflexes de jeu, sont déjà assimilés par le groupe. On sera prêt pour la reprise et ce déplacement important à Seraing."
Sur ses choix tactiques : "Je ne vais pas tout bouleverser. Il n’y a pas de temps pour créer une révolution. Il faut utiliser toutes les bonnes choses qui ont été réalisées ces dernières semaines. Je vais venir apporter ma touche à ça. Je vais apporter une stabilité défensive. Je vais apporter une autre forme de discipline en dehors du terrain. Petit à petit, je vais façonner l’équipe à mon image. On va travailler dans le calme autour de deux voire trois systèmes de jeu. Mais d’abord se concentrer sur un système avant d’apporter une variante."
Sur l’élimination précoce des Diables Rouges de la Coupe du Monde : "C’est évidemment très décevant. Tout le monde a été touché. Ca montre toute l’évolution de cette équipe en 10 ans. On avait énormément d’attentes. C’est clair que l’équipe n’a pas pu répondre aux attentes. Une chose est sûre : ce n’était pas un manque de volonté, de motivation, etc. Le niveau de jeu n’était pas là. Au final, c’est mérité si on est dehors. On dirait que c’est la fin d’une génération. Il y aura sûrement une grosse révolution dans les mois à venir avec le futur sélectionneur. C’est l’occasion aussi de saluer l’énorme travail réalisé par Roberto Martinez. Il y a pas mal de critiques le concernant mais il a révolutionné le football belge depuis son arrivée. Et je pèse mes mots. Il a changé, il a professionnalisé le football belge de A à Z." (Renaud Collette)