Fin mai 2022, une trentaine de partenaires du domaine social de Verviers et de Dison s’associaient dans le cadre de l’appel à projet de " Territoires zéro chômeur de longue durée". Mais plus de deux ans plus tard, où en est t-il réellement ?
À Verviers comme à Dison, après plus de deux ans, l’expérience « Territoire Zéro Chômeur de longue durée» est loin d’être un succès.
Pour rappel, « Territoires zéro chômeur de longue durée» est un vaste projet qui vise à démontrer qu’il est possible à l’échelle de petits territoires, sans surcoût significatif pour la collectivité, de proposer à toutes les personnes privées durablement d’emploi, un emploi à durée indéterminée à temps choisi, en développant des activités utiles pour répondre aux besoins du territoire
Mais alors qu’on en est à la mi-parcours, il ne s’est encore rien passé, ou presque à Dison et Verviers. Un projet d’une telle envergure n’est finalement pas si simple à mettre en place selon les deux communes qui ont dû composer. « Au départ, le relais social urbain de Verviers était porteur du projet. Mais quand on a reçu l'aval de la Région wallonne, il nous a dit qu’il n'était pas en mesure de porter le projet. La ville de Verviers et la commune de Dison se sont donc mises autour de la table pour créer une A.S.B.L afin d’être porteuses du projet. Mais cela a pris un certain temps pour mettre en place tout l'administratif de cette ASBL », explique Regis Decerf, Echevin du Plan de Cohésion sociale de Dison et administrateur de l’ASBL « Territoires Zéro Chômeurs Verviers-Dison »
Et les difficultés ne se sont pas arrêtées là. Des projets, il y en avait, mais ces derniers s’avèrent irréalisables à cause des balises imposées par la région wallonne. Des balises dont la nouvelle ASBL « Territoire Zéro Chômeurs Verviers-Dison » a pris connaissance seulement il y a peu. « On a rencontré les responsables de la Région wallonne qui ont recadré les balises du projet. Et il se fait que nous pouvons développer une activité sur le territoire concerné, c’est-à-dire le centre de Dison, Prés-Javais et Hodimont, mais l'activité doit être concentrée uniquement dans ces quartiers-là. L'exemple type, c’est que si on met en place un taxi social, ça peut être un taxi social qui prend en charge des gens dans ces quartiers pour les déposer dans ces quartiers, ce qui n'est pas vraiment adapté à la situation tant de Verviers que de Dison ».
L’idée d’une épicerie sociale, comme celle qui a dû fermer ses portes à Dison, a également dû être abonnée pour cette question de territoire, Mais les dés ne sont pas jetés, malgré tout, il est toujours temps pour la commune de Dison et la ville de Verviers d’aller de l’avant, pour enfin mener à bien ce projet. « C'est un projet qui a énormément de sens. Il inverse la logique par rapport aux demandeurs d’emploi. Dans ce contexte, on crée un emploi sur base des compétences du demandeur d’emploi. Ce qui permet d'acquérir de l'expérience. On croit encore fortement dans la plus-value de ce projet. On veut vraiment le mettre en place, d'autant qu'il y a plus de 30 partenaires qui se sont mis autour de la table pour déposer le projet. Donc ça a vraiment un sens, tant pour Verviers que pour Dison », ajoute encore Régis Decerf.
L’objectif de créer une cinquantaine d’emplois pour des personnes sans travail depuis plus de deux ans n’est donc pas totalement perdu.