Ca sent bon le jeudi gras par ici, ça sent bon comme une gaufre cuite minute dans un gaufrier traditionnel, au gaz. Un des secrets du succès de ces gaufres vendues ici. Les autres secrets, ils sont là, dans cette pâte et un peu ailleurs… « Le secret, c’est l’amour », sourit Dany Jacob, le maître des gaufres du jeudi gras, qui officie au Péché Mignon pour les jeudi gras. « C’est l’amour qu’on met dedans, ce sont des pâtes tout à fait traditionnelles, de la farine, des blancs d’œufs, du sucre, mais au fer à gaz, comme nos grands-parents. C’est un peu plus de travail, mais on est là pour respecter la tradition. » Et ils sont beaucoup à la respecter, ici, dans cette boulangerie, comme dans les autres de la Cité du Cwarmê. On vient chercher 2 gaufres, parfois plus, beaucoup plus même, comme Tom qui en a pris 18 ! « J’ai un fournisseur qui vient prendre le lunch ce midi, alors pourquoi pas lui faire goûter ces gaufres. Puis on les aime bien, les enfants aussi, alors », se régale déjà le brasseur de Bellevaux, qui sera de sortie ce soir pour le 2ème jeudi gras. « Oui, j’ai pris congé demain », rigole-t-il. On peut la manger nature, légèrement saupoudrée de sucre impalpable, avec de la crème fraîche, de la confiture, chaude, froide, selon ses goûts. « Moi je préfère encore la passer au grille-pain le lendemain matin », nous confie Dany Jacob, alors que les seaux de 15 litres de pâtes se vident à une vitesse folle dans ces gaufriers chauffés à la flamme au gaz.
Si la petite histoire nous dit que ces gaufres sont destinées aux dames, pour excuser les hommes de leur absence lors du carnaval et donc lors des jeudis gras aussi, on précisera que les dames ne se gênent plus pour faire la fête comme il se doit. Ces gaufres c’est donc devenu surtout une tradition qui fait plaisir au ventre.
Restera donc à faire le jeudi gras ce soir, et les deux prochains aussi. En comptant sur une autre tradition culinaire carnavalesque malmédienne, à savoir la salade russe, ensuite, pour se retaper - si besoin - demain matin.