Inauguration de la roue à eau de l’Eauget à Baelen

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Elle date de 1820 mais elle tourne pour l’avenir. À Baelen, une roue à eau entièrement restaurée alimente aujourd’hui un site entier en électricité verte : l'Eauget. Ce week-end, elle a été officiellement inaugurée.

Vieille de plus de deux siècles, cette roue à eau a retrouvé sa force motrice. Restaurée avec soin, elle alimente désormais tout un site en électricité verte. Son inauguration officielle a rassemblé partenaires, visiteurs et responsables politiques autour d’un projet local, durable et plein de sens. 

Allier tradition hydraulique et technologie moderne

"Le double objectif, c'est de pouvoir produire de l'énergie verte mais non intermittente avec une technologie datant de plus de deux siècles. Et donc pour moi, c'était un vrai défi d'allier le savoir-faire de nos ancêtres par rapport à cette roue qu'il ne fallait absolument pas modifier car ils étaient vachement plus doués que nous pour ce type de roue. Mais en mettant quand même toute notre expertise qu'on a aujourd'hui grâce à l'automatisation, etc", confie Hervé Reul, initiateur du projet de la roue à eau de l'Eauget à Baelen.

Une énergie verte pour tout un site

La roue à augets fournit désormais l’électricité verte pour tout le site : bornes de recharge, salle événementielle, logement insolite… et même quelques maisons voisines. "L'eau entre par le dessus de la roue, fait tourner un axe. L'axe de la roue tourne entre 4 et 7 tours par minute. Cette vitesse est multipliée entre 900 et 1500 tours vers un générateur qui refournit l'énergie dans le réseau", explique Michel Diffels, administrateur délégué de EMSD-Métal.

Un projet pédagogique concret pour les élèves

Parties prenantes du projet durant un an, les élèves de l’école Notre-Dame de Malmedy ont conçu des pièces intégrées au système de la roue. Robin et Nathan découvrent la concrétisation de leur travail. "On a dû monter l'axe puis tous les accessoires autour : bracons, plaques pour tenir les bacs, ... Après, on a dû remonter une passerelle avec une trappe pour, au cas où la roue s'emballe, pouvoir la ralentir", détaille Nathan Dauchot, élève diplômé de Notre Dame Malmedy. "Ça apprend aux élèves la rigueur qu'on n'a peut-être pas toujours dans nos ateliers à l'école même si on a quand même une certaine rigueur. Il y a aussi les deadlines à respecter. Tous ces aspects-là autour du projet. C'est unique", ajoute Frédéric Welliquet, chef d'atelier à l Institut Notre Dame Malmedy.

Capacité de production : 40 000 kWh/an

Un projet unique et exemplaire selon le ministre de l’Énergie, qui salue ici une initiative locale et zéro carbone… et annonce la volonté du gouvernement de faciliter ce type de démarches à l’avenir. "On n'a pas le luxe aujourd'hui de choisir entre les différentes sources d'approvisionnement d'énergie. L'hydraulique commence à rejouer un rôle plus localement mais parfois aussi pour des projets plus importants comme la turbine de Coo qui produit de l'électricité à base d'eau. Ici, Hervé me confiait que la capacité de production est de 40 000 kWh par an, ce qui est vraiment considérable. C'est 10 fois la consommation d'un ménage moyen. C'est un projet très positif et assurément un exemple à suivre", salue Mathieu Bihet, ministre de l'énergie.

Un exemple à suivre, soutenu par la Région

Au-delà de la production d’énergie, l'initiateur du projet voit aussi dans cette roue un outil de transmission pour sensibiliser les jeunes aux métiers techniques. Une énergie ancienne, une vision neuve… À l'Eauget, le passé et l’avenir avancent ensemble, entraînés par la même roue. 


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