Faire évoluer les mentalités et permettre une réflexion sur le changement climatique, c'est un objectif que s'est donné le groupe CHC via son projet de labellisation d'unités de soins durables. Depuis un an et demi, la Clinique CHC de Heusy s'est inscrite dans une démarche active de changement de pratique pour réduire l'empreinte carbone de ses soins intensifs et, aujourd'hui, de son bloc opératoire. Le tout en garantissant une qualité et une sécurité de soins aux patients.
Au bloc opératoire, les interventions se succèdent. Derrière cette porte, on procède à la mise en place d'une prothèse. Sur ces chariots, tout le matériel nécessaire à cette chirurgie orthopédique. Autant de déchets que les équipes du CHC Heusy ont réussi à diminuer de manière considérable. « Avant, on avait 4 sacs complètement incinérés en tout venant, explique Allyson Dheur, Infirmière chef du bloc opératoire – Clinique CHC Heusy. Le matériel pour une prothèse, c'est énormément de déchets. Maintenant, on n'a plus qu'un sac de déchets incinérés. Le reste est complètement retransformé ou alors mis dans un sac PMC comme à la maison. »
Tri des déchets, recyclage des champs opératoires, matériel lavable, l'éventail des actions est large et tous les métiers sont mobilisés, motivés à réduire leur empreinte carbone. « On utilise une anesthésie la plus écologique possible en privilégiant l'anesthésie loco régionale, quand c'est possible, par rapport à l'anesthésie générale. En utilisant du matériel réutilisable comme les masques d'anesthésie ou bien les plateaux de préparation de notre matériel d'anesthésie et en diminuant l'utilisation de gaz qui peuvent être nocifs pour l'environnement et en privilégiant le mélange oxygène gaz plutôt que le protoxyde d'azote. Pour le post-opératoire, on essaye également que les patients soient le plus rapidement autonomes et puissent avoir les anti-douleurs par la bouche plutôt qu'en intraveineuse », révèle Geneviève Deckers, Responsable des anesthésistes – Clinique CHC Heusy.
Si les efforts sont payants, la réflexion est quotidienne pour implanter cette nouvelle routine. « Il faut trouver le bon matériel, ça, ça prend du temps, note Catherine Barbière, coordinatrice des unités durables – Clinique CHC Heusy. Il faut faire les commandes, ça prend énormément de temps mais au niveau du quotidien, le matériel reste de qualité voire même des fois de meilleure qualité. Donc finalement, tout le monde est gagnant. On se rend compte qu'au niveau financier aussi, le développement durable ne coûte pas nécessairement plus cher. Quand on fait la balance de ce qu'on a supprimé et du matériel pour lequel on a investi, la balance financière est plutôt bonne. »
A lui seul, le secteur des soins de santé représente entre 5 et 8 % des émissions de gaz à effet de serre de la Belgique. Le bloc opératoire d'Heusy est donc fier d'afficher son label d'unité durable et de servir de référence à d'autres services du groupe CHC qui comptent également s'engager dans la démarche.