Avec un ordre du jour restreint et surtout d’ordre administratif, le conseil communal de Limbourg aurait pu être rapidement expédié.
Un petit débat s’est cependant instauré à propos de l’installation prochaine de caméras fixe ANPR sur le territoire communal. C’est Sonia Genten du groupe d’opposition « Changeons ensemble » qui s’est inquiétée du fait que le cahier des charges mentionnait la possibilité de prendre des photos non seulement de la plaque d’immatriculation d’un éventuel fautif, mais aussi du conducteur et de ses passagers. « On va vers une reconnaissance faciale à la chinoise et des atteintes possibles à la vie privée » s’est alarmée la conseillère. L’échevin Stephen Bolmain a tenté de la rassurer : « Tout cela est bien encadré par des lois fédérales, et bien sûr ces installations conformes à celles-ci. Seule la police aura accès à ces images en cas de délits graves et de recherches criminelles » a-t-il spécifié. Une précision qui a permis un vote unanime,malgré le fait que Sonia Genten n’était qu’à demi rassurée. « C’est quand même la porte ouverte vers des dérives plus graves » a-t-elle conclu.
Le conseil aurait pu s’arrêter là, s’il n’y avait eu les inévitables divers. Comme par exemple le suivi de la demande de l’opposition de créer un passage pour piéton en face de la crèche communale, située en bordure de la route vers Goé. L’échevin des travaux Luc Delhez a répondu que la demande avait déjà été faite à la Région wallonne, car il s’agit d’une route régionale, mais nous avons essuyé un refus car on estime que ce serait plus dangereux avec un passage pour piétons que sans. « Cette dame qui prend ces décisions n’a décidément pas ses frites dans le même sachet, car elle prend des décisions parfois étonnantes » a répliqué acidement Sonia Genten.
Et c’est la même qui a posé le problème d’une directrice d’école accusée d’avoir débauché des élèves d’autres écoles. Ce qui a déclenche la colère de l’échevin de l’enseignement Stephen Bolmain : « Nous n’avons recueilli aucun élément tangible pour étayer ce qui n’est qu’une rumeur sans aucun fondement qui nous permettrait de réagir. Je n’aime pas du tout qu’on incrimine une personne et jette sur elle un discrédit sans apporter le moindre début de preuve. Je voudrais qu’on arrête avec ça ».
Enfin a été abordée la question du gaspillage de papier lors de la période électorale, notamment par l’affichage. « Il faudrait étudier le moyen de simplifier cet affichage et ce dramatique gaspillage alors que la commune s’est engagée à plus de sobriété en la matière, notamment en signant la convention des maires » s’est plainte Sonia Genten. Il lui a été répondu qu’il était de toute façon impossible d’empêcher ou de limiter l’affichage privé, ce qui est devenu plus que courant de nos jours.