C’est un constat de la Société publique de gestion de l’eau: notre réseau d’égouttage est mal entretenu et vétuste. Les inondations de juillet ont amplifié la problématique. Du coup, avec cet envasement et ces débris, de fortes pluies pourraient provoquer de nouvelles inondations. L’entretien du réseau de récolte d’eau pluviale est à charge des communes. Celle d’Olne, consciente depuis des années de l’importance de cet entretien, vient d’investir en la matière.
La commune d’Olne a acheté une hydrocureuse. Auparavant, le nettoyage des avaloirs, par exemple, se faisait manuellement. A la pelle. Ce nouvel engin vise à rendre plus performant l’entretien du réseau d’écoulement des eaux.
« Cette machine a comme capacité d’aspirer, mais aussi d’être équipé d’une tête à réaction, d’un rat d’égout comme on l’appelle dans le domaine, qui permet de nettoyer sur plusieurs dizaines de mètres les tuyaux et de ramener, vers l’avaloir, les détritus qui auraient été dégagés de la canalisation, explique l’échevin des Travaux d’Olne. Ce n’est pas facile, au jour le jour, de tenir un réseau en état. Il y a des tuyaux qui se cassent, qui deviennet vétustes, qui s’envasent... Il y a une intervention à pouvoir faire en permanence».
Avant, la commune d’Olne sous-traitait cet entretien à une société extérieure. Mais les ouvriers communaux connaissent mieux le terrain. Et surtout, ils peuvent dorénavant intervenir directement après de fortes pluies si un problème se pose.
Quand on sait que l’encombrement des égouts peut accroître le risque des inondations, on comprend l’importance de cet investissement communal.
« On constate un relatif défaut d’entretien de ces égouts, signale Jean-Luc Lejeune, directeur technique de la SPGE. Il faut bien séparer, l’entretien des égouts et l’entretien des avaloirs. Là, en général, les communes font bien le job. Mais les égouts, c’est enterré, c’est un peu loin des yeux, loin du coeur et à ce moment-là, on met moins d’efforts par rapport à cela. Cela coûte aussi assez bien d’argent".
Les communes entretiendraient donc mal le réseau d’égouttage. Les inondations de juillet dernier ont accru la problématique. 1.000 km d’égouts ont été impactés, en particulier dans le bassin de la Vesdre. Ils sont à 70% envasés et chargés de débris.
500 kilomètres de ces égouts inondés devraient être curés par la Société publique de gestion d’ici la fin de l’année. En parallèle, la SPGE a lancé un programme d’investissements de 15 millions d’euros annuel pour un curage et un cadastre complet des égouts. La connaissance du réseau étant une condition préalable indispensable à leur entretien et à leur rénovation. En réflexion aussi: la reprise par la SPGE de leur gestion quotidienne.
(Aurélie Michel)