S'expatrier au Québec et même en prendre l'accent si savoureux, c'est le destin choisi par un Verviétois, Christophe Delhougne, qui y vit depuis 27 ans maintenant. Rencontre et portrait de cet amoureux de la Belle Province.
Cela fait 27 ans maintenant que Christophe vit au Québec. Comme toute belle histoire, c’est l’amour qui l’a amené à découvrir et à aimer la Belle Province. « C’est la rencontre de ma femme, au hasard d’un voyage. Puis je suis retourné en Belgique par la suite, mais elle est venue me rechercher », nous explique-il du haut du 32ème étage de l’immeuble Desjardins, grosse société coopérative de banques et assurances où le Verviétois travaille. « Là présentement je suis gestionnaire d’équipes télécom sécurité. J’ai travaillé aussi l’Université Polytechnique où je formais des jeunes en cybersécurité, mais j’ai pris ma « retraite » l’année passée », sourit Christophe, qui a déjà bien vécu de l’autre côté de l’Atlantique. Installé dans une petite ville rurale à une cinquantaine de kilomètres de Montréal, il y vit avec son épouse, Sophie, leur dernier enfant, Thomas, alors que les deux plus grands enfants font déjà leur vie en dehors du cocon familial.
Coach de hockey sur glace!
Et s’il faut un job pour s’installer durablement au Canada, pour s’y intégrer il n’y a rien de tel que de pratiquer le sport national, le hockey sur glace, ou encore mieux d’entraîner les équipes de jeunes. « Je m’occupe de hockey avec des jeunes depuis 18 ou 19 ans, je coache au badminton, je joue au tennis. » Nous avons suivi Christophe à Varennes, où son fils Thomas joue en M18, à l’Association Hockey Mineur Varennes. « J’ai appris à patiner avec ma fille qui faisait du patin artistique, puis maintenant je coache les jeunes. Je les ai suivi depuis l’âge de 7-8 ans jusque maintenant, en M 18 ans, donc le hockey c’est trois à quatre fois par semaine. Je ne suis pas juste coach, je suis aussi arbitre, un officiel comme on dit ici », sourit le papa qui coache donc son fils. « Mon papa est encore Belge, il a encore l’accent quand il parle avec ses amis belges », rigole Thomas, peu avant de monter sur la glace. Pour Sophie, l’épouse et heureuse maman, « après toutes ces années, Christophe est Québécois d’origine belge, il vit comme un Québécois. »
Nostalgie de la Belge Attitude
« Il y a une nostalgie, je dirais, de la Belge Attitude, tout l’humour belge, j’ai par exemple été voir dernièrement Laura Laune en spectacle à Montréal, cet humour me manque souvent. L’ouverture est semblable entre Québécois et Belges, on dit souvent que les Québécois sont Français, mais ils sont plus Belges dans l’accueil et a chaleur humaine. L’accent me manque aussi un peu », avoue le Québécois d’adoption, qui ne compte pas revenir au plat pays.