Une semaine innovante se termine au Collège SFX1 à Verviers. Pendant 4 jours, les 800 élèves de l'établissement ont pu s'ouvrir, via des ateliers, à d'autres matières et élargir leur connaissance. Le projet est inédit et est une réussite.
Jessica Flagothier est professeur de chimie mais depuis ce mardi, elle ne suit pas son programme. Elle encadre ces élèves de 5eme et 6 ème secondaire. Ils ont décidé de partager un atelier sciences et de réaliser leurs propres expériences. « Là, on est en train de regarder comment pouvoir colorer notre cire pour faire une lampe à lave. » C'est facile ? « Non, on a déjà passé 4 heures de test et on en a eu un de concluant à la fin donc ici, on fait quand même des tests pour améliorer», sourit Romane Pirenne, élève en 5ème secondaire au Collège SFX1 de Verviers.
Des expériences qui ont plus ou moins de succès. « L'idée était de faire un pétard, révèle Baptiste Blaimont, élève en 5ème secondaire. On a pris du carton qu'on a enroulé. On a mis de la poudre à canon qu'on a fabriqué nous-mêmes et on a essayé de le faire bien compacte pour que le gaz ne puisse pas s'échapper et qu'avec la pression, çà explose. Sauf qu'on a un problème avec la mèche qui n'a pas su brûler et donc ça n'a pas pris feu et pas marché du coup. »
« Ça marche, parfois oui, parfois non. En même temps, ce qu'on veut ici, c'est montrer une démarche scientifique, détaille Jessica Flagothier, professeur de chimie à SFX1. C'est comment arriver à faire ce qu'on veut et en effet, parfois, le chercheur ne trouve pas toujours. »
Autre classe, autre ambiance. Ici, place aux pelotes de laine et aux crochets, la passion de Maïté Hennemont, professeur d'Arts d'expression. « C'est chouette, ça permet de rencontrer les élèves différemment mais aussi nos collègues parce que chacun peut proposer des ateliers qui sortent des cours ordinaires donc c'est vraiment gai »
Milad, le crochet, c'est une passion ? « Non pas vraiment, c'est juste pour découvrir de nouvelle chose. » Ça a l'air de bien se passer, que réalises-tu ? « Pour l'instant, j'essaye d'apprendre ce qu'on appelle la double bride. Je ne maîtrise pas vraiment mais c'est en apprenant qu'on s'améliore. »
Et c'est bien là toute la plus-value de cette semaine innovante. Casser les codes tout en maintenant les apprentissages.
« La volonté de l'école, c'est de porter une attention à chaque élève et d'essayer par des activités, de projets, par nos cours de développer le potentiel de chacun. En proposant des activités remédiation, on remédie à certaines difficultés et on trouve aussi important de proposer des activités dépassement pour épanouir l'élève à son maximum », explique Anthony Cipolla, directeur de SFX1.
Le concept est un vrai succès. Pas moins de 140 ateliers différents ont été organisés pour le plus grand plaisir des 800 élèves de l'établissement.