C’était le 16 mars 2005. La Ville de Verviers signe une convention de revitalisation de la ville qui le lie avec le promoteur Foruminvest, devenu ensuite CityMall.
"Nous espérons débuter les travaux fin 2006"
Depuis, le projet n’a cessé d’être revu et reporté.
Rappelez-vous, l’idée de départ était de construire 32.000 m2 de surface commerciale, 50 appartements, 1300 places de parking sur 3 niveaux. Et surtout sur plus de 200 m de Vesdre...
2 ans plus tard, la couverture est diminuée de moitié. Les citoyens rassemblés dans "Vesdre Avenir" récoltent plus de 7.000 signatures pour lancer une consultation populaire.
"Tant que je serais ministre, il n’y aura pas de couverture de la Vesdre"
Face à cette demande de permis, le ministre de l’environnement de l’époque, lui, en tombe à la renverse...
On passe alors à un projet ter qui ne couvre pas la Vesdre, puis un projet Ter bis pour lequel le permis est délivré en 2009... Là, le Ministre suivant de l’Environnement donne son accord mais un recours au conseil d’état gèle le projet 4 ans.
On vous passe le rachat par Bannimo puis sa revente à Patric Huon et CityMall, le relifting du projet rebaptisé Oquai, les démolitions rue Spintay, du Printemps et des galeries Voos, la fin de validité du permis unique en avril 2023, pour arriver au dernier projet en date réaffirmé sur notre antenne en avril cette année : des logements en Spintay, et un quartier de ville en rive gauche de la Vesdre avec du logement, des résidences-services, des commerces et, une garderie.
"C’est un honneur d’être traité d’ayatollah par un despote qui n’est plus éclairé"
Le projet de complexe commercial, c’est aussi de nombreuses passes d’armes politiques dès la naissance du projet.
CityMall, ce sont encore des citoyens qui ont bataillé sans relâche plusieurs années contre la couverture de la Vesdre puis pour un projet mieux intégré.
Puis, ces dernières années, des Verviers lassés, désabusés: "On n’y croit plus. Plus personne n’y croit".
Aujourd’hui, après 18 ans de saga, le rachat du foncier de CityMall par la Ville de Verviers permettrait de repartir d’une page blanche. On l’espère.
(Aurélie Michdl)