Ben Despineux est le seul athlète à représenter la Communauté Germanophone lors de ces Jeux Paralympiques. Après avoir participé à ceux de Londres en 2012, le parapongiste eupenois ne s'était ni qualifié pour Rio ni pour Tokyo. Cet été, il est de retour aux Jeux, plus préparé que jamais.
Douze ans après Londres 2012, Ben Despineux s’apprête à faire son retour sur la scène des Jeux Paralympiques. Le parapongiste eupenois est le seul athlète de la Communauté Germanophone à porter les couleurs du Team Belgium cet été. « Je suis très fier de représenter encore une fois la Belgique et ma région. Après douze ans, revenir aux jeux, je suis satisfait et content d’être là », glisse l'Eupenois Ben Despineux, avant son départ pour Paris.
« Un très bon résultat ce serait d’être sur le podium »
Classé 16e mondial dans sa catégorie, Ben Despineux part à Paris avec de l’ambition… Même s’il sait que la concurrence sera rude. « Un très bon résultat, ce serait d’être sur le podium. Maintenant ça va être très difficile, match après match, je vais me taper les 5 meilleurs joueurs mondiaux mais on s’est bien entraîné ces deux derniers mois pour les Jeux. Ça va se jouer au mental le jour même. Je vais donner mon maximum », poursuit-il.
Yannick Vostes comme sparing partner
Après avoir manqué de peu, les Jeux de Rio en 2016 et ceux de Tokyo en 2021, Ben Despineux ne voulait pas manquer une troisième olympiade de rang. Pour renforcer son jeu, il a fait appel à un nouveau sparing partner : Yannick Vostes, qui a été champion de Belgique senior de tennis de table en 2010. « Ça fait maintenant un an et demi qu’on travaille ensemble avec Ben. Il est venu vers moi parce qu’il lui manquait un petit peu de qualité au niveau de ses entrainements. Il voulait aussi limiter ses déplacements et comme j’habite sur Eupen, il m’a dit ça t’intéresse ? et il m'a dit qu'il avait l'objectif de se qualifier pour les Jeux Paralympiques ? Je lui ai dit ok on a trouvé une salle ici et ça se passe plutôt bien avec lui », développe son nouveau sparing partner.
« Quand j’étais gamin, je jouais au football »
Pourtant, Ben Despineux n’était pas prédestiné à devenir un parapongiste de haut niveau. Il est né en Inde avec une mal formations aux avant-bras. À 11 mois, il est adopté par une famille eupenoise … et ce n’est qu’à 14 ans qu’il prend sa première raquette de tennis de table en main. « Quand j’étais gamin, je jouais au football. J'ai commencé le tennis de table à l’âge de 14 ans. J’ai dû faire très vite pour avoir un bon niveau », raconte celui qui s'entraîne à l'IRMEP d'Eupen.
Derrière lui, un staff qui s'adapte
Avec son handicap, Ben Despineux a dû trouver une alternative à la prise de raquette classique. Il a décalé la prise porte-plume pour avoir le plus de maniablité possible. « Je la prend autrement, entre les derniers doigts de la main. J'ai un petit bandage ici, pour que ça tienne mieux dans ma main et après c’est à moi de m’adapter et faire le maximum possible », explique celui qui peut compter sur un staff attentif qui l'aide à trouver des astuces pour maximiser ses performances tout en tenant compte de son handicap. « J’essaie de m’adapter en fonction de ses déplacements, de sa technique et de regarder un peu aussi par rapport aux autres joueurs dans sa catégorie qui ont un autre caoutchouc que lui. On essaie de trouver les solutions pour qu’il puisse être à l'aise face à ces styles de jeu-là », confie Yannick Vostes.
Objectif : 100 médailles internationales
À 38 ans, Ben Despineux a déjà obtenu 85 médailles internationales. Après les Jeux de Paris, il visera Los Angeles 2028 mais il espère aussi atteindre la barre symbolique des 100 médailles internationales. « Oui ce serait top, arriver dans le club des 100 médailles internationales. Il faut avoir des buts dans la vie ! »