Les Classiques ardennaises dévoilaient leur parcours et leur spécificité ce mercredi. Notre arrondissement n’accueillera pas de départ ni même de passage sur le tracé de la Flèche wallonne. La Doyenne, elle, empruntera bien la trilogie Wanne-Stockeu-Haute Levée pour aller ensuite chercher le col du Rosier. Des côtes mythiques qui font aussi partie du Liège-Bastogne-Liège-Challenge dont l’organisation 2024 est toujours dans la balance et sur lequel Christian Prudhomme a tenu à s’exprimer.
Audrey Degrange
L’an dernier, la Ville de Herve accueillait le départ de la Flèche wallonne. Une édition remportée par un invincible Tadej Pogacar et une flamboyante Demi Vollering. Cette année, c’est Charleroi qui renoue avec l’épreuve sur un parcours une nouvelle fois relevé avec, pour les hommes, l’ascension à 4 reprises du Mur de Huy. Mais la nouveauté, c’est assurément dans la visibilité donnée au cyclisme féminin puisque cette fois, les dames arriveront après ces messieurs. « Nous étions mal à l’aise depuis plusieurs années avec le fait qu’elles soient obligées de se lever très, très, très tôt avant la compétition des garçons donc là, les choses ont été inversées, se félicite Christian Prudhomme, Directeur du cyclisme – Amaury Sport Organisation. C’est à la fois témoigner du respect pour les championnes, leur offrir la meilleure audience possible et donc participer aussi au développement du cyclisme en général et donc du féminin. Il y a une accélération absolument phénoménale ces dernières années du cyclisme féminin dû aussi à la relance du Tour de France Femmes qui passera d’ailleurs en Province de Liège ces 14 et 15 août. Donc ça, c’est quelque chose de bien, de fort et de beau. »
4 jours plus tard, place à Liège-Bastogne-Liège et un passage dans nos côtes mythiques. Et là encore une avancée, le tracé féminin est enfin identique à celui des hommes. « C’était notre volonté d’origine, faire en sorte que toute la distance de Bastogne jusqu’à Liège soit exactement la même donc sur 145 km aves toutes les côtes légendaires. Il fallait attendre un petit peu que le cyclisme féminin se structure davantage, que le peloton soit moins hétérogène parce qu’il l’est par rapport au peloton masculin.Ça s’inscrit dans la logique des choses. Aller chercher davantage de jeunes femmes qui font du vélo parce qu’elles ont goûté au cyclisme grâce aux championnes. La force du champion et de la championne, c’est considérable, il n’y a rien de plus beau, de plus fort. Ça fait partie de ce mouvement là, on en est très heureux et très fier », poursuit le patron du Tour de France.
Wanne-Stockeu-Haute Levée suivi du Col du Rosier, ces difficultés seront aussi au programme, la veille, du Liège-Bastogne-Liège Challenge dont l’édition 2024 est pour l’instant mise à mal par 3 zones de police de notre région souhaitant la limiter à 500 participants. Pour ASO, c’est contraire à l’esprit de fête entourant le vélo. « Que les bourgmestres ressentent une gêne, je suis malheureusement convaincu que c’est réel et que tout le monde ne respecte pas les règles. Ce n’est pas parce qu’on est à bicyclette qu’on respecte toutes les règles. En revanche, LBL Challenge est évidemment un élément d’animation de la semaine ardennaise qui est considérable avec de nombreux concurrents qui viennent des Pays-Bas, du Royaume-Unis, de France. Ça apporte aussi quelque chose d’important dans le domaine éco, voire les mois qui viennent, une solution qui conviendra à tout le monde soit trouvée », espère Christian Prudhomme.
Et la situation devient urgente, 6000 participants sont d’ores et déjà inscrits.