Après la 18e place Pierre de Froidmont, de La Reid, ce lundi en Mountainbike, l'Andrimontoise Gabriella Willems monte sur les tatamis parisiens ce mercredi. Après une grave blessure au genoux, l’empêchant de participer aux derniers Jeux de Tokyo, elle va enfin découvrir la vie olympique.
C’est le point culminant de sa carrière ! À 27 ans, Gabriella Willems va enfin participer aux Jeux Olympiques. La judokate originaire d’Andrimont fait partie des 165 athlètes qui représentent la Belgique à Paris. « C’est un honneur, j’ai hâte d’arriver à Paris et de découvrir l’ambiance. J’ai encore du mal à me rendre compte qu’on part demain mais quand on va arriver là-bas, je vais me mettre dans l’ambiance et ça va aller tout seul » , se réjouissait Gabriella Willems la veille de son départ.
« Ça ne devait pas être si difficile de se qualifier pour les jeux »
À l’aube de ses premiers jeux, la judokate ne se met aucune pression. Être à 100% de ses capacités, ce serait déjà une belle revanche sur les jeux de Tokyo, où elle avait vécu un cauchemar. L’Andrimontoise avait dû renoncer à sa sélection olympique à cause d’une déchirure du ligament croisé intérieur du genou. Mais le calvaire ne s’est pas arrêté là. Son chemin vers la qualification pour Paris 2024, a été tout aussi difficile mais c’est au mental qu’elle a obtenu le ticket olympique. « Ça ne devait pas être si difficile de se qualifier. Je me qualifie à la dernière compétition sur les Championnats du Monde où je termine 5e et c’était ma dernière chance pour me qualifier. Je reviens d’une deuxième blessure au genou, et avant ça d’une blessure à l’épaule donc ça ne m’a pas permis de me combattre dans des compétitions pendant un an. Je n'ai pas pu me préparer au mieux pour les dernières compétitions de sélection. Heureusement que ça s’est terminé comme ça. J’espère être à 100% pour oublier Tokyo 2020 », glisse Gabriella Willems.
« au début chez les jeunes je ne performais pas tant que ça »
L’espoir de la participation olympique est arrivé assez tard pour Gabriella Willems. Après avoir commencé le judo à Andrimont à 5 ans, ce n’est que dix bonnes années plus tard que sa carrière décolle. « J’avais 15 ans quand je suis rentrée dans la fédération, je venais de remporter le Championnat de Belgique. C’est quand même tard parce que au début chez les jeunes je ne performais pas tant que ça à l’étranger. En Belgique, ça allait quand même », développe celle qui n’imaginait pas faire une telle carrière dans le judo. « On a envie de faire carrière dans le judo, après on n’a pas forcément la confiance en soi. De mon côté, c’est bien parce que c’est venu crescendo, sans brûler les étapes ».
Qualifiée à Paris... comme son compagnon italien
Mais au fil des compétitions, elle a fait des rencontres qui l’ont propulsée, notamment celle de Christian Parlati, un judoka italien. Depuis, les deux athlètes vivent ensemble et se tirent vers le haut. Et à force de travail, ils ont réussi à s’offrir 2 tickets pour un beau voyage en amoureux à Paris 2024. « Mon copain et ma famille en Italie sont à fond dans le judo. C’est quelque chose de famille. Le frère et le père, ils sont tous à fond judo et compétition. Le rêve olympique est venu plus tard que les autres mais maintenant c’est bien présent et je compte tout donner à Paris ».
Pour le clin d’œil, Gabriella sera alignée en -70 kilos sur le site olympique du Champs de Mars, situé au pied de la Tour Eiffel. Et comme le hasard fait bien les choses, son compagnon entrera en compétition au même moment. De quoi galvaniser les athlètes.