Les championnats nationaux, régionaux et provinciaux de tennis de table ont reprennent ce week-end, avec toute une série de mesures « covid » à respecter dans les différentes salles. Une reprise très spéciale pour le petit club de Francorchamps, puisque pour la toute première fois de son histoire, il aligne une équipe en nationales. Une équipe dames.
Le club francorchamptois, club villageois et familial par excellence, entame sa 56e saison, et il peut donc pour la première fois s’enorgueillir de posséder une équipe en nationale. Avec Minerois, il est même le seul de l’arrondissement dans les divisions féminines. « C’est une grande fierté pour le club. Et malgré les restrictions liées au covid, les fidèles sont venus assister à la rencontre, ça fait chaud au coeur », se réjouit Christian Brixhe, le secrétaire du club. « Le CTT Francorchamps se porte plutôt bien, même si on ne peut pas comparer la situation actuelle à l’époque « Jean-Mi » (NDLR : Jean-Michel Saive): par rapport à cette période, on a quand même une vingtaine de membres en moins. Mais il faut dire aussi que nous restons un club très local, et nous tenons à la rester : pas question d’aller piller les clubs voisins (comme Tiège et Stavelot qui sont les plus proches) ».
« Une génération dorée »
Une équipe de filles existe depuis 35 ans à Francorchamps. « Fabienne Detrembleur, Sophie Solheid, Florence Sonveau et les filles Genon étaient les pionnières », se souvient Christian Brixhe. Mais cette génération est vraiment dorée. Sur les quatre dernières saisons, elles ont été championnes à trois reprises, passant de la P2 et la Nationale 2 et les demoiselles qui composent l’équipe sont toutes originaires du village, voire de villages avoisinants : « Pour quatre d’entre elles, elles ont découvert le ping au sein du club, il y a huit ans, et ont ensuite gravi les échelons ensemble », explique Christian Brixhe. « A part une rencontre, elles ont tout gagné la saison dernière en série Wallonie-Bruxelles », précise Didier Poncelet, leur coach. « Elles vont devoir s’adapter à cette division, peut-être apprendre à perdre, gérer des rencontres face à des joueuses néerlandophones, dont le classement est parfois sous-évalué »
Pour cette première rencontre de la saison, face à Schulen, trois des cinq joueuses étaient alignées. « Notre N°1, c’est Victoria Poncelet, 18 ans, classée B6. C’est aussi une de mes deux filles », précise Didier. « La 2e joueuse, c’est ma seconde fille, Clémentine, 16 ans, également B6, mais je crois qu’elle rêve secrètement de dépasser sa sœur ; et enfin, Noémie Gabriel, 21 ans, classée C2, qui a certainement le jeu le plus atypique ».
A ces trois jeunes filles s’ajoutent la Stoumontoise Candice Radoux, 25 ans, C2, qui joue plus occasionnellement, et Lea Servais, 18 ans, classée C6.
« Objectif, mi-classement »
Dans cette Nationale 2, l’équipe de Dinez-Houffalize, avec les anciennes de Tiège, mais aussi Basècles et Schulen, font figure d’épouvantail, mais malgré leur statut de néo-promues, les Francorchamptoises ne se livreront pas en victimes consentantes. « En fonction de ce qu’elles ont montré comme abnégation à l’entraînement et le sérieux de leur préparation, je les sens prêtes », confie Didier Poncelet. « Prêtes à faire mieux que se maintenir, même si le maintien reste l’objectif raisonnable. Elles sont capables de figurer en milieu de classement ».
Cette formation est la seule équipe féminine du club, pour sept masculines, dont la première évoluait encore la saison dernière en série Wallonie-Bruxelles, elle aussi. « Le tennis de table féminin est en net recul dans l’arrondissement et dans la province, mais il est vrai qu’il est souvent compliqué de conserver longtemps nos joueuses, avec les études et la vie de famille. Deux filles vont débuter des études universitaires cette année, il est donc bien échu de pronostiquer un avenir pour cette équipe », conclut Christian Brixhe.
En attendant, l’entrée en matière a été particulièrement convaincante, avec un succès 6-3 contre Schulen, dont un sans-faute de Victoria. Prochaine rencontre à Lipalet, dans le Limbourg, et dans deux semaines, elles recevront les Castors de Bièvres. (LS)