Ce Mercredi, le coup d’envoi des Jeux Paralympiques sera donné à Paris avec la cérémonie d’ouverture. Notre arrondissement sera bien représenté avec trois para-athlètes dont Tatyana Lebrun. La para-nageuse de 19 ans est arrivée ce dimanche à Paris avec beaucoup d'ambition.
Après une belle expérience au jeux paralympiques de Tokyo à seulement 16 ans, Tatyana Lebrun enchaîne avec ses deuxièmes Jeux Paralympiques à Paris. Mais cette fois-ci, la nageuse de 19 ans rêve grand. « Une qualification aux jeux c’est incroyable et une deuxième à 19 ans, je trouve ça génial. La qualification, c’était vraiment l’objectif et puis maintenant on peut viser un peu plus haut et on peut essayer d’aller chercher des médailles », ambitionne Tatyana Lebrun.
« J’ai commencé la natation à 8 ans après des opérations juste pour remuscler ma jambe »
Pourtant la Stavelotaine ne s’attendait pas à une telle carrière. À sa naissance, on lui découvre le syndrome de Larsen. Une maladie génétique rare qui touche les articulations. C’est après de multiples opérations, qu’on lui conseille la natation. « J’ai commencé la natation à 8 ans après des opérations juste pour remuscler ma jambe. Donc moi le sport de haut niveau, c’était de l’inconnue. Je ne voulais même pas en faire de base et puis je me suis retrouvé à faire de la compétition et au fur et à mesure du temps tout s’est passé et me voilà à participer à mes deuxièmes Jeux », retrace-t-elle.
« Il y a des gestes qu’elle ne peut pas faire donc on doit trouver la nage la plus rapide »
Pour performer, Tatyana Lebrun s’entraîne tous les jours depuis presque trois ans avec Philippe Midrez, le directeur technique de la fédération de natation. Il a fallu adapter les séances, en fonction de ses spécificités anatomiques. « Il y a des gestes qu’elle ne peut pas faire et on doit trouver le meilleur moyen de procéder pour arriver à nager le plus vite possible. Mécaniquement par exemple, il n’est pas possible pour elle d’avoir les deux pieds parallèles en brasse. Il y aura toujours un décalage. Il faut faire avec », évoque son coach qui sent une vraie différence dans l’accompagnement. « Être coach d’un athlète handisport demande plus de prise en charge au niveau de l’entraînement dans l’eau, l’entraînement physique. C’est toujours compliqué à gérer et il faut savoir le faire. Si elle a mal quelque part, on fait plus attention ou on regarde et on intervient plus vite que si on a un athlète qui fonce et qu’on s’aperçoit après qu’il est allé un peu trop loin », ajoute Philippe Midrez.
Deux chances de médaille
Après avoir accompagné les nageurs de l’Île Maurice aux Jeux de Barcelone et d’Atlanta, puis la team Belgium à Sydney, Pékin et Londres, Philippe Midrez a toute l’expérience pour porter Tatyana Lebrun à son meilleur niveau. « Les jeux Olympiques, c’est un monde merveilleux. Mais si on veut rester performant, il faut savoir rester focus sur son évènement. Je vais essayer d’être le garde-fou », sourit-t-il. Tatyana Lebrun sera alignée sur le 100 mètres brasse, le 100 mètres papillon et le 200 mètres quatre nages. Sur ces trois discipline la jeune stavelotaine a deux bon coups à jouer.« Traditionnellement c’était le 100 brasse mais depuis le Championnat d’Europe et sa médaille d’argent au 200 quatre nages, elle sait qu’il y a deux possibilités. Ce n’est plus un fusil à un coup mais à deux coups possibles »
Pour Tatyana, le Rendez-vous est pris. Ce sera du 30 août au 7 septembre à la piscine de la Défense Arena de Paris.