Après avoir décroché le bronze en 100 et 200 mètres wheeler à Tokyo, Roger Habsch fait logiquement partie des favoris pour l'or aux Jeux Paralympiques de Paris. Pourtant la préparation de l'Andrimontois a été perturbée par un covid contracté en mai au Japon. Mais cela ne l'empêche pas d'y croire.
Roger Habsch est une des icones de la délégation paralympique belge. Après avoir décroché deux médailles de bronze sur 100 et 200 mètres wheeler, l’Andrimontois s’apprête à vivre ses deuxièmes Jeux Paralympiques qu’il espère moins agités. « C’était une période compliquée avec le Covid parce qu’on n’a pas su réellement profiter des Jeux de Tokyo et avec toutes les mesures sanitaires. J’ai quand même subit un sabotage et une crevaison qui n’était pas bénine», raconte celui qui a changé de statut depuis Tokyo. En 2023 et 2024, il est devenu double champion du monde sur les deux distances dans sa catégorie avec à la clé des records du monde. Pourtant il a dû revoir ses ambitions à la baisse. « Je visais clairement la médaille d’or mais ici j’ai attrapé le Covid au Japon au mois de mai et j’ai un peu du mal à en sortir. On verra bien ce qu’il en est. Les choses seront faites comme elles doivent être faites donc on verra sur place. On ne se prononce pas », lâche-t-il.
6 ans de collaboration avec Pascale Henkinbrant
C’est en 1997 que la vie de Roger Habsch bascule dans un accident de la route. Il n’a que 18 ans et devient paraplégique. Rapidement, il trouve un objectif : devenir athlète de haut niveau handisport. Et c’est en 2018 qu’il rencontre Pascale Henkinbrant, sa coach. « On s’entend super bien, heureusement parce que quand on part en compétition pendant 15 jours, le vivre-ensemble est important. Il a confiance en moi dans ce que je lui fait faire et pareillement s’il s’entraîne seul, j’ai confiance en ce qu’il fait », indique Pascale Henkinbrant.
l'adaptation au coeur des entraînements
Avant de rencontrer Roger, Pascale Henkinbrant ne connaissait pas la discipline du wheeler mais elle a donné de sa personne pour en comprendre les mécanismes. « J’ai essayé aussi la chaise et j’ai été faire du ravel à la maison pour voir ce que la personne dans le wheeler ressentait comme mouvements. Cela m'a permis d’apporter un petit plus dans la prépa », développe celle qui au fil du temps, s’est adaptée au profil de Roger pour l’aider à tirer le meilleur de lui-même. « Quand il fait fort chaud, Roger n’a plus de thermorégulation. Ça veut dire qu’il ne transpire pas donc il surchauffe donc on fait de la récup à l’ombre pour éviter de monter en température afin de garder un bon niveau de performance », détaille Pascale Henkinbrant.
En piste le 3 et 6 septembre
Quoiqu’il arrive Roger Habsch sera surmotivé pour le 200 mètre, le 3 septembre et pour le 100 mètre le 6. Pour lui, les Jeux sont le moment le plus important de sa carrière. Et pour ne pas l’oublier il l’a tatoué sur son flanc droit. « J’irai rajouter Paris 2024 parce que c’est ancré en moi et il faut que ce soit immortalisé sur mon corps et que ça reste un souvenir indélébile »
En espérant que Paris 2024 soit tout aussi prolifique et inoubliable que Tokyo pour Roger Habsch.