Visages de femmes, regards directs ou perdus dans le vague, les tableaux de Michel Van Otten sont chaque fois le récit d’une personnalité. On ressent une certaine influence de la bande-dessinée. Il se réclame lui-même d’Enki Bilal." J’ai commencé l’acrylique sur toile aux alentours de 2009 avec toutes sortes de sujets. Cela fait 4 ou 5 ans que je suis sur le thème du visage. C’est un thème qui nous permet de parcourir de nombreuses trajectoires au niveau des couleurs ou de la composition", explique Michel Van Otten qui veut que son travail soit approché de manière intuitive, sans plonger dans la réflexion. On est ici sur le fil des sentiments. "En fait, ma peinture n’est pas une peinture de réflexion mais plutôt basée sur le visuel avec une liberté de mouvement".
La peinture par... accident
De l’autre côté de la galerie, on plonge dans l’abstraction, longs rubans brumeux de couleurs, déferlement de nuances, sinuosités lumineuses, tel est le chemin parcouru par Nathalie Pagnoulle. " La couleur, c’est naturel chez moi. J’ai toujours aimé non pas dessiner mais colorier. Pourquoi ? Je ne sais pas... ", raconte Nathalie Pagnoulle qui est arrivée à la peinture il y a une dizaine d’années, un peu par hasard… "Mon parcours a démarré en 2010 suite à un accident dans les escaliers. Je me suis fracturé les vertèbres et j’ai dû rester plusieurs mois avec un corset. La meilleure position était debout. Je me suis mise debout face à un chevalet pour m’occuper. J’ai débuté avec de la peinture décorative. J’y ai pris goût et puis créé mes propres oeuvres..."
Il vous reste donc jusqu’à ce dimanche pour découvrir les oeuvres des deux artistes, à la galerie Arvo, sur la place de Limbourg. (UO)