La danse contemporaine sera à l’honneur vendredi aux anciens abattoirs d’Eupen. La compagnie Irene K. fêtera la représentation de sa pièce "Matki". En raison de la pandémie de Corona, la première n’avait pu avoir lieu qu’en ligne il y a deux ans. Désormais, le théâtre dansé peut également être vu en direct sur place. Les dernières répétitions ont eu lieu cette semaine ...
Être mère - être femme - c’est autour de ces questions que tourne la nouvelle mise en scène de la Compagnie Irene K. "Matki", traduction polonaise de "mères", est le nom de cette pièce solo.
Elle raconte l’histoire d’une femme tiraillée, empêtrée dans les doutes et les questions. La chorégraphe explique que le thème s’est développé au cours des quatre semaines de répétitions. " En 2020, je n’étais pas encore mère moi-même. Mais je pense qu’inconsciemment, je me suis posé ces questions : Est-ce que je veux être mère ? Que signifie être mère ? Que signifie être une femme ? Quelles sont les possibilités ? Grâce au processus créatif, j’ai pris conscience qu’il était tout de même important pour moi de devenir mère", explique Anaïs Van Eycken, chorégraphe de "Matki".
C’est ainsi que la pièce a changé la vie de la chorégraphe, qui est entre-temps devenue elle-même mère. Son fils est né il y a deux mois et demi. C’est devenu une pièce presque autobiographique, mais qui a été créée en collaboration avec la danseuse polonaise Karolina Kardasz. " C’était un véritable échange entre Karolina et moi. J’ai apporté des idées, des images, des poèmes, tout ce qui concerne le thème de la maternité. Et ensuite, nous avons regardé ensemble les idées et créé la pièce".
Une manière de chorégraphier qui se retrouve dans le travail de la Compagnie Irene K.. Les jeunes danseuses ont ainsi la possibilité de développer leurs propres chorégraphies. Dans le cadre d’un projet, le travail d’Anais van Eycken s’est cristallisé. " On sent que quelqu’un a quelque chose à dire et pose les bonnes questions. C’est alors que le choix s’est porté sur Anaïs", explique Irene Kalbusch, Directrice artistique de la "Compagnie Irene K.".
La pièce n’a pas seulement ouvert les yeux de la jeune chorégraphe. Elle tient à ce que les spectateurs trouvent eux aussi leur propre interprétation. " Bien sûr, chacun voit le spectacle à travers ses propres yeux. J’espère qu’à travers Matki, des mères, des pères, des jeunes femmes, des grands-mères trouveront un accès à la pièce et que la danse fera peut-être surgir des souvenirs ou des pensées personnelles", raconte Anaïs Van Eycken, chorégraphe "Matki".
La chorégraphe souhaite également en discuter avec le public après la représentation. C’est une pièce qui n’est pas seulement pour les femmes, ni pour les jeunes. La Compagnie Irene K. espère s’adresser à un large public et l’inciter à la réflexion.