Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff, la capitale du Pays de Galles, miné par la fermeture des usines, le chômage et la précarité. Elle picole, elle se drogue et quand elle émerge, c’est pour mieux recommencer. Un personnage de démesure, jusqu’au boutiste, sans concession.
C’est la première fois que ce texte du dramaturge et scénariste gallois, Gary Owen, est proposé en langue française. Coproduction du Théâtre de poche et de la Cie Belle de nuit, Iphigénie à Splott est créé en 2017 mais les premières représentations sont postposées à la fin de la pandémie du Covid et elles ne sont jouées qu’en septembre de l’année dernière à Bruxelles. Cette Iphigénie tragique sans être celle de la mythologie grecque dénonce la violence sociale d’aujourd’hui avec cette dérision toute anglo-saxonne.
Dans ce monologue d’une heure trente, Gwendoline Gauthier est portée par trois musiciens rock, Pierre Constant, Julien Lemonnier et François Sauveur. C’est ensemble qu’ils ont créés ces morceaux originaux, c’est ensemble qu’ils les jouent sur scène.
Dans le cadre du Royal Festival de Spa, Iphigénie à Splott sera joué à deux reprises sur la scène du Théâtre Jacques Huisman, les vendredi 12 et samedi 13 août.
B. Lousberg