Cette ferme-école dispose d’une quinzaine d’hectares, entre prés, vergers, bocages, et maraîchage bien sûr. Un lieu où l’agroécologie se transmet, au profit d’apprenants, désireux de s’inscrire dans une philosophie prenant la nature en compte. On parle donc d’agriculture paysanne, de permaculture, mais aussi de la biodynamie, de l’agriculture de conservation et du maraîchage sur sol vivant, du bio mimétisme. « Une ferme-école c’est une école qui permet d’apprendre tous les gestes, qui permet de se nourrir dans notre belle région, et de découvrir des techniques qui ont été éprouvées par des paysans expérimentés qui nourrissent la population sans détruire l’environnement, sans participer à cette entreprise d’éradication systématique de la vie sur la terre », détaille Thomas Lauwers, qui a lancé cette ferme-école depuis 15 ans maintenant, dans un cadre d’apprentissage exceptionnel, dans ce mini hameau de Bierleux-Haut. La philosophie sous-jacente c’est de viser à l’autonomie alimentaire. Ici, par exemple, en pouvant nourrir une trentaine de familles via ce travail du sol, en polycultures. En précisant encore que les sessions de la ferme-écoles, extrêmement abordables financièrement pour les apprenants, se déroulent de début mars à novembre, à raison de deux jours par semaine, les lundi et mardi. « Les sessions débutent à la plantation des premiers semis et se terminent lors de la dernière récolte avant l’hiver », sourit Thomas Lauwers, dont le sens du partage des expériences semble inné. « Les apprenants viennent de tous les horizons, de milieu aisé comme moins aisé, du milieu agricole, ou pas. Mais tous sont porteurs du projet d’autonomie alimentaire. Des fermes l’on fait pendant des siècles, en développant une agrobiodiversité, à savoir pas seulement en développant des connaissances mais en vivant en interdépendance avec certaines espèces, certaines variétés. C’est cela que nous avons cherché à sauvegarder et à perpétuer par l’intermédiaire de la transmission. » (O.T.)