Eupen est, avec Namur, la seule commune pilote en Wallonie pour l’étude de la pollution engendrée par le trafic. Les mesures ont débuté, l’étude se terminera fin septembre. On aura alors des données chiffrées sur l’impact réel du trafic sur la pollution de l’air. Sont ciblés les particules fines - le dioxyde d’azote - et le carbone noir.
S’il est trop tôt pour dire si Eupen établira effectivement des zones de restrictions pour les véhicules les plus polluants, on peut supposer qu’il y aura des aménagements à terme, comme des zones piétonnes, des rues ou quartiers en zone basses émissions.
"Cette étude nous permettra d’abord d’avoir des données concrètes, rue par rue, de la pollution engendrée par le trafic, notamment aux abords des écoles, des homes, etc.", explique la bourgmestre Claudia Niessen. "C’est seulement quand on aura les résultats qu’on verra si on établit des zones basses émissions, et dans quelle rue. Mais on ne va pas interdire la circulation partout. La route d’Herbesthal, avec les nombreucxcommerces et entreprises, n’est pas concernée par exemple, il est impensable de restreindre le trafic dans cette rue."
Eupen se place en commune pionnière en tout cas, en ayant répondu favorablement à l’appel de l’ISSeP, l’Institut scientifique de service public de la Région wallonne qui mène cette étude. "Nous avons déjà placé un capteur, juste devant l’hôtel de ville. Il y aura en tout une cinquantaine de capteurs, en plus des zones de comptage des véhicules. Toutes les données sont récoltées sur une large période, pour voir l’impact lors de périodes chaudes et froides, mais aussi lors d’affluence, entrées et sorties d’école par exemple, mais aussi pendant les vacances", détaille Benjamin Bergmans, chargé du projet zones basses émissions pour l’ISSeP.
"Nous voulons avant tout sensibiliser les automobilistes, avant de prendre des mesures restrictives. Si par exemple nous pouvons dire au parents qui amènent leurs enfants à l’école que le taux de pollution explose au moment de leur passage, et leur faire prendre conscience de leur propre impact sur la pollution, ce sera déjà une bonne chose. On veut améliorer la qualité de vie, avant tout, et on verra si on doit établir des zones dasses émissions", explique encore la bourgmestre eupenoise.
En rappelant aussi qu’à partir de 2023 les voitures les plus polluantes seront interdites partout en Région wallonne, et pas seulement dans des zones bien définies. Il fat savoir qu’actuellement, il y en Wallonie 14% du parc automobilie qui est en norme euro 3, ou en-dessous. Des véhicules extrêmement polluants, qui seront les premiers interdits sur nos routes.