Depuis lundi, 45 étudiants forestiers des hautes écoles et universités wallonnes et flamandes sont à Stoumont. Ils y suivent gratuitement une formation "Trainee For Change" pour découvrir de nouvelles façons de gérer la forêt et répondre ainsi aux enjeux du changement climatique.
D’ordinaire, en Wallonie, ils sont les mal-aimés, les mauvaises herbes de la forêt. Ce matin, à Stoumont, les étudiants et jeunes forestiers sont invités à les regarder sous un autre angle. Sous leurs écorces blanches, les bouleaux abritent de nombreux atouts.
« En général, le forestier avait pour habitude de couper les bouleaux, mais là, on se rend compte qu’il a des capacités mécaniques assez semblables aux hêtres. L’instructeur nous disait même qu’on pouvait en faire du parquet et d’autres valorisations», explique cette participante à "Trainee for change", Lorna Zeoli.
Pas besoin de le planter
« Il a l’avantage d’avoir une croissance très rapide donc est moins exposé aux risques de changement climatique qu’un chêne, par exemple. En plus, il se régénère vite, cela évite de devoir planter, soutient un autre participant, Maxime Lambinet. La sylviculture du bouleau, c’est nouveau, on n’a pas appris ça dans nos études ».
Comment rendre la forêt du futur plus résiliente ? Plus adaptée aux changements climatiques ? La revalorisation des bouleaux est une technique de ce qu’on appelle « la sylviculture mélangée à couvert continu », une sylviculture plus proche de la nature.
Cette semaine de formation gratuite à Stoumont a été rendue possible grâce aux subsides de « Mindchangers ». Les trois partenaires, l’ASBL Forêt.Nature, le parc Naturel des sources et le Centre Régional de Verviers pour l’Intégration espèrent pouvoir la reconduire l’an prochain et permettre à nouveaux aux étudiants de tout le pays de se former aux enjeux de la forêt de demain.
(Au.M)