Ni chauve, ni souris, les chiroptères sont de petits mammifères sans lesquels nous n’aurions ni fruits, ni légumes, ni fleurs mais beaucoup de piqûres de moustiques. Depuis 15 ans, la locale Natagora "Pays de Herve" organise sa soirée dédiée aux chauves-souris. Si le public a toujours répondu présent, au fil du temps peur et appréhensions suscitées par cette étrange créature ont fait place à un réel intérêt voir à une certaine fascination.
A chaque édition de la Nuit européenne de la chauve-souris, une thématique. Cette fois c’est le bâti et le lien qui existe entre nos maisons et l’habitat des chauves-souris qui est mis en évidence mais surtout les avantages qu’induisent cette cohabitation, une cohabitation précieuse à encourager.
"Beaucoup de chauves-souris sont dépendantes de l’être humain et de ses constructions pour pouvoir vivre, se reproduire ou encore hiberner, nous explique Jean-Philippe Demonty, bénévole chez Natagora Pays de Herve. Quand on pose la question au public, la plupart des gens ont des chauves-souris dans leur jardin et ignorent simplement qu’elles logent en dessous des tuiles de leur toit.
"Le pierre d’achoppement pour le moment, c’est l’isolation nécessaire de toutes les maisons. Là, on se rend compte que cela peut influencer négativement la population de chauves-souris et notamment la pipistrelle. Et donc, ce qu’on explique aux personnes c’est que si on veut isoler sa maison, il y a moyen de prendre des renseignements afin de laisser des accès pour les chauves-souris".
Alliée de la biodiversité, la chauve-souris a développé une technique appelée « écholocalisation » qui lui permet de s’orienter dans le noir et de repérer ses proies. C’est d’ailleurs grâce aux ultrasons qu’elle émet qu’on peut la localiser au moyen de ce petit détecteur. Démonstration avec Jean-Philippe Demonty.
"C’est un appareil qui va permettre de transformer les ultrasons qui sont émis par les chauves-souris en sons audibles par l’oreille humaine et la tonalité va nous permettre avec cet appareil qui est un appareil de base de distinguer deux-trois espèces différentes".
La Wallonie compte 23 espèces de chauves-souris dont la pipistrelle bien sûr mais aussi le murin, la barbastelle, la sérotine, l’oreillard, le rhinolophe et j’en oublie. Si certaines populations ont quasi disparu chez nous, il en est d’autres qui se portent bien mieux depuis quelques années. Une situation encourageante qui montre qu’il n’est pas trop tard pour changer la donne. Les campagnes de sensibilisation mais aussi les mesures prises pour protéger et sauvegarder leurs habitats sont autant d’actions qui paient et qui ne coûtent rien ou si peu… (Abi)
Information : La Nuit européenne de la chauve-souris : https://www.natagora.be/la-nuit-europeenne-des-chauves-souris
Recommandations
Image
Hautes Fagnes: un autre regard, scientifique, sur ce milieu insolite
La station scientifique des Hautes Fagnes de l'Université de Liège a été créée voici 100 ans. Pour s'en rappeler, une exposition ouvre ses portes au sein de la Maison du Parc à Botrange. Une plongée intéressante dans le travail au quotidien de cette antenne scientifique pour mieux comprendre ce milieu unique et insolite.
Image
Spa-Malchamps: 48 ha réservés à la biodiversité
Des travaux de restauration écologique d'une zone agricole de 48 ha située sur l'ancienne Ferme de Malchamps sont actuellement en cours de réalisation pour favoriser la biodiversité. Un partenariat public-privé entre la Ville de Spa, le Parc naturel des Sources, le DNF et Spa Monopole.
Image
Centrale de Coo: des îlots flottants végétalisés pour une meilleure biodiversité
Des radeaux végétalisés ont été installés sur le bassin inférieur de la centrale hydroélectrique de Coo, le but étant d'améliorer la vie de la faune aquatique. Avec le soutien d'Engie, propriétaire du site, qui développe plusieurs actions en faveur de la biodiversité.
Image
Waimes: éradication du Myriophylle en bord d'Amblève
Focus sur le travail au quotidien, dans l'ombre, des agents de nos Contrats Rivières, lors d'une nouvelle journée de gestion des plantes invasives. Direction Ondenval, sur la commune de Waimes, dans le sillage du Contrat Rivière Amblève, pour éradiquer le Myriophylle rubicaule.
Image
Fagnes: un hélico pour sauvegarder les caillebotis
Un hélicoptère qui fait des allers-retours dans le ciel des fagnes, ce n'est pas banal. Pourtant, c'était le cas ce jeudi, pour assurer le transport de quelques 600 m de caillebotis qui seront installés au Noir Flohay, au coeur même de la fagne tourbeuse.
Image
Trois-Ponts: à la "pêche" aux écrevisses exotiques et invasives
On part à la pêche aux écrevisses. Figurez-vous que ces grosses bêtes armées de pinces pullulent dans nos rivières et nos plans d'eau. Des écrevisses qui ne sont pas toujours les bienvenues, certaines, comme celle dites de Californie, peuvent propager la peste de l'écrevisse aux autres espèces.
Image
Bassin de l'Our: repeuplement en moules perlières
Gros plan sur le repeuplement de moules perlières dans la vallée de l'Our, c'est dans le sud de la Communauté germanophone. Une action qui s'inscrit dans le projet Life Vallées Ardennaises. Parce qu'il faut le savoir, les moules perlières étaient omniprésentes dans nos rivières voici un siècle.
Image
Wallonie en Fleurs, Verviers et Jalhay sous la loupe
Depuis la fin du mois de juin, Adalia 2.0 a démarré les visites dans les communes candidates au label Wallonie en Fleurs initié par la Wallonie. Cette labelisation récompense les communes qui adoptent sur leur territoire une démarche de fleurissement et de végétalisation durable. Aujourd'hui, c'était au tour de Verviers et Jalhay de passer sous la loupe.
Image
6 éoliennes bientôt à Trois-Ponts ? Certains riverains sont toujours inquiets !
On en parle depuis des années. Les habitants de Trois-Ponts verront-ils un jour 6 nouvelles éoliennes sur leur territoire? Rien n’est encore décidé, mais le dossier, après 7 ans, revient encore sur la table. Et certains riverains sont toujours aussi inquiets.
Image
Trois-Ponts: nouvelle action d'éradication de la berce du Caucase
La lutte contre la berce du Caucase se poursuit, inlassablement. Cette plante invasive peut causer de graves brûlures en cas de contact avec sa sève, il faut donc l'éradiquer. Comme le faisait encore ce mercredi le Contrat Rivière Amblève-Rour, sur les hauteurs de Trois-Ponts.
Image
Creppe: La Micro Ferme du bout du monde, dans le respect de la nature
Pour agrémenter vos extérieurs, un conseil, passez par la Micro Ferme du bout du monde, à Creppe, sur la commune de Spa, pour y dénicher soit des plantes médicinales, des fleurs comestibles, ou même de simples plants de fruitiers indigènes. Une Micro Ferme où la nature règne en maître.
