Il y a quelques semaines, le gouvernement wallon a décidé d’allouer près de 9,4 millions d’euros de subvention pour financer le développement d’un centre de recherche et d’essai sur l’utilisation de l’hydrogène comme combustible dans les moteurs de différents types de transports. Une aide octroyée à une entreprise malmédienne, Breuer Technical Development active, depuis 24 ans déjà, dans le secteur automobile.
Le développement moteur, c’est une branche du secteur automobile que Breuer Technical Development connaît très bien. Depuis 24 ans, l’entreprise familiale a pu construire sa réputation avec, d’abord, des moteurs dédiés à la compétition. Depuis quelques années, une partie recherche prend de plus en plus de place au sein de l’entreprise. Et cela devrait s’accentuer encore à l’avenir.
La société a en effet reçu une subvention de près de 9,4 millions par la Région wallonne pour développer son projet H2ITC. L’objectif est de créer un centre de test afin d’optimiser l’utilisation de l’hydrogène comme combustible direct ou non.
« C’est un projet qu’on a commencé en 2020. C’est un long processus. Pour nous, c’était important de faire ce pas, parce que les moteurs à carburants standards sont en voie de disparition et il nous fallait une vision sur le long terme. Il était donc nécessaire de nous concentrer sur l’hydrogène et les e-carburants », explique Ernst Breuer, le gérant de Breuer Technological Development. « Les premiers tests des moteurs à pistons d’hydrogène sont en train de se mener actuellement. Le nouveau centre va permettre d’accentuer ces tests et de commencer sur les piles à combustible, ce qui n’est pas possible actuellement dans notre bâtiment ».
Pour l’entreprise qui emploie actuellement 10 personnes, l’hydrogène a un avenir certain dans la mobilité de demain où l’électrique ne devrait pas avoir le monopole. « L’électrique va prendre une place, mais ne va pas prendre la place qu’on veut toujours nous faire croire. Il y aura de l’électrique, c’est certain. Mais pour des longs trajets ou des transports poids-lourds, l’électrique n’est pas une voie. L’hydrogène ou les e-carburants vont, dès lors, avoir leur place », précise encore le directeur de l’entreprise.
Le nouveau centre actif pour mai 2025
Le projet fait partie de l’initiative IPCEI Hydrogène pour laquelle plusieurs pays européens ont soumis différents projets. Dans 3 mois, une fois toutes les autorisations reçues, BDT espère pouvoir débuter la construction de son nouveau centre juste à l’arrière de son entreprise actuelle et ainsi devenir active dès le mois de mai 2025. Elle devrait également doubler le nombre d’employés d’ici là.