Un jeune homme était accusé par une jeune femme d’un viol lors d’une fête. Le ministère public avait réclamé 4 ans de prison malgré l’innocence clamée par le prévenu. Mais il a été acquitté, au grand dam de ses amis venus en nombre.
Le 2 février 2018, Catherine (nom d’emprunt) fêtait son anniversaire dans un hôtel de la région. Ayant quelque peu picolé, elle accepte de suivre deux hommes dans une chambre, et a des relations sexuelles tout a fait consenties avec l’un d’eux. Mais le deuxième, censé n’être que spectateur, en a-t-il profité pour lui aussi participer à la joute en pénétrant analement Catherine, sans son consentement bien sûr ? Et même aurait filmé la scène et l’aurait diffusée à des connaissances ?
C’est le cas qui s’est posé au tribunal correctionnel, où Robert niait farouchement ce dont on l’accuse, et Mais il se fait que Catherine n’a déposé plainte qu’en 2021 soit trois ans après que Catherine porte plainte. Pourquoi ce long délai ? « J’étais dans la honte et le culpabilité » explique-t-elle au tribunal où toute une troupe de supporters était venue la soutenir. « Une partie de moi est morte ce jour là, cet acte reste ancré dans ma chair. Ce n’est qu’avec le temps que j’ai compris que je n’étais pas coupable et que le silence était une prison » avait-elle expliqué.
Les parties civiles avaient décrit les souffrances subies par la victime encore maintenant, puisqu’elle est reconnue dans l’incapacité de travailler à 66 %, au point d’en arriver à une tentative de suicide. Elle a besoin de se reconstruire en étant désignée comme victime. Elles réclamaient 15.000 euros en réparation de ce dommage. Quant au ministère public, convaincu de la culpabilité du prévenu, il avait réclamé 4 ans de prison.
Par contre, son avocat Me Defrance, réclamait son acquittement, disant son étonnement pour le mutisme entretenu par Catherine pendant rois ans pour ensuite médiatiser l’affaire sur les réseaux sociaux. « Mon client a vu sa vie mise en parenthèses pendant trois ans. Son nom a été bafoué, il a été vendu sur la place publique, sans même pouvoir défendre son innocence qu’il clame depuis le début. Et l’expertise de crédibilité qui a été menée se situe à un niveau élevé. »
Acquitté !
Le verdict est tombé, avec l’acquittement du prévenu réclamé par son avocat, au grand dam de Catherine sortie en pleurant et de la foule de sympathisants encore présente sortant en applaudissant ironiquement le tribunal. Qui a justifié ainsi sa décision : « Même si la législation permet de déposer plainte bien des années après des faits, dans ce cas-ci l’écoulement du temps entre la plainte de Catherine n’a permis de recueillir aucune preuve ni élément objectif à l’appui de ses accusations. Si elle avait porté plainte plus tôt, on aurait pu faire des prélèvements ou des constations médicales. En outre, un an après sa plainte, elle a modifié sa première déposition sur un point important portant sur l’ordre chronologique des faits tels qu’elle les décrits. Et en sus, sa position telle qu’elle le raconte rend douteuse la possibilité de l’acte reproché. Dans ce cas, la présomption d’innocence doit prédominer ". Nul doute que Catherine fera appel de cette décision.