À l'occasion des 55 ans de jumelage entre Verviers et Roubaix, la maison du Tourisme du Pays de Vesdre a organisé une journée à Roubaix, afin de découvrir des exemples de reconversions d’anciennes friches industrielles, mais aussi de resserrer les liens.
Il y a quelques jours, cent citoyens de notre arrondissement se sont rendus à Roubaix, ville française du Nord-Pas-de-Calais qui, au XIXᵉ siècle, comptabilisait plus de 50 % d'habitants belges, flamands principalement, comme nous l'explique l'adjoint au maire, Jean Deroin :
Comme on le dit souvent dans l'histoire de la Belgique, les Flamands étaient plus sur les aspects de production agricole. Et puis, il y a eu des problèmes de famine avec le développement de l'industrie et le fait qu'il y ait eu beaucoup plus de naissances partout dans ce périmètre de la frontière franco belge. Tout cela a généré des flux migratoires vers les lieux de production, d'enrichissement et de développement du capitalisme de l'époque.
Verviers et Roubaix furent toutes deux des fleurons de l'industrie textile avant de sombrer et de traverser une longue période de crise. Marquée par l'immigration, la pauvreté, les luttes ouvrières, mais aussi le faste et l'opulence des années prospères, Roubaix est, depuis 55 ans, jumelée à la cité lainière. Aussi, cette journée découverte, orchestrée par la Maison du tourisme du Pays de Vesdre, signait en quelque sorte la reprise officielle des activités de jumelage entre ces deux villes sœurs, avec pour ambition de resserrer les liens qui s'étaient, au fil du temps, quelque peu effilochés.
On a repris contact avec les services de la Ville de Verviers en novembre 2024. Très heureux les uns et les autres de collaborer à nouveau. On a d'abord voulu faire la reprise du jumelage sur le plan festif. Au moins, il n'y a pas de clivage là-dessus. Mais on a pour but aussi de travailler sur la culture, le sport, l'animation.
Nombreuses sont les anciennes usines qui, pour échapper aux pelleteuses, ont dû se réinventer à l'image de cette piscine imaginée par Albert Baert, construite au début des années 30 dans le but d'offrir aux ouvriers un espace d'hygiène et de bien-être. Ce joyau de l'architecture art déco a été transformé en 2001 en Musée de l'Art et de l'Industrie. De son côté, la filature de coton Louis Motte- Bossut, appelée aussi l'usine "Monstre", s'est muée en Centre national des Archives du monde du travail.
Deux exemples de reconversion réussie qu'ont pu apprécier les visiteurs verviétois. Parmi eux, Jacky Servais, qui, pendant une dizaine d'années, a pris la direction du comité de jumelage pour la ville de Verviers.
J'ai participé à plusieurs reprises à des marches qui étaient organisées à Roubaix par une section cyclo du Vélo Club de Roubaix. À l'époque, on avait décidé de relancer les jumelages. Comme je venais souvent à Roubaix, on m'a demandé de m'en occuper. Au départ, les jumelages ont été créés dans le cadre de la création de l'Europe. A l'heure actuelle, quand on voit que certains commencent à douter de l'utilité de l'Europe, les jumelages sont vraiment importants.
Après cette visite des Verviétois à Roubaix, ce sont les Roubaisiens qui, à l'occasion du carnaval, ont fait le déplacement jusqu'à Verviers. Après 55 ans de mariage, c'est clair, les deux villes ont décidé de resserrer leurs liens et de s'offrir une seconde lune de miel.
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