Les riverains des villages de Chôdes et G’Doumont, sur les hauteurs de Malmedy, peuvent crier victoire. Leur combat contre le projet d’implantation d’une antenne GSM par l’opérateur Telenet dans une prairie, à proximité des habitations, a été refusé. L’info nous a été transmise ce mardi en fin d’après-midi. Si la fonctionnaire déléguée de la Région wallonne considère qu’au niveau santé le projet présenté restait en-dessous des normes, elle met en évidence dans sa décision de refus que ce projet « compromet la protection de l’environnement et ne s’intègre pas dans le contexte du bâti existant. » Ce sont donc des raisons environnementales et le site d’implantation qui ont été pris en compte pour motiver ce refus.
Une info qui nous a été confirmée par Ersel Kaynak, l’échevin malmédien en charge de l’Urbanisme, de l’Aménagement du territoire, mais aussi de la Santé. « Cette décision est conforme à la position du collège communal, qui avait émis un avis défavorable, sur les mêmes bases, à savoir que nous considérons qu’un tel mât en treillis de 36 m, et situé sur la ligne des crêtes, avait un impact négatif tant au niveau environnemental que touristique, et d’autant plus situé dans un village, proche des habitations et de l’école. La Ville se réjouit donc que le permis soit refusé sur ces mêmes arguments. »
Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de projet ailleurs, sur les hauteurs. « Telenet pourra encore introduire un autre projet, mais plus à cet endroit-là, et de toutes façons il devra le faire en concertation avec les autorités compétentes. C’était aussi un des reproches à formuler dans ce dossier, c’est qu’il n’y a eu aucune concertation préalable de la part de l’opérateur. »
Ce projet d’antenne Telenet, essentiellement pour développer la couverture dans la région en 4G et destinée à recevoir jusqu’à 9 autres opérateurs, avait soulevé un vent de révolte de la part des riverains en octobre dernier. Ils craignaient notamment que ce mât soir destiné dans un futur proche à la 5G, avec toutes les inconnues existant encore sur les impacts sur la santé. Une pétition avait été lancée et en tout 249 courriers avaient été adressés au collège communal qui c’était lui aussi prononcé contre, et suivi dans ce sens par la Région wallonne. (O.T.)