« Alma », la dernière création du metteur en scène Fabrice Murgia est l’un des spectacles les plus attendus du Royal Festival de Spa. C’est à l’Atelier 34zéro Muzeum, au nord de Bruxelles, à Jette, que nous avons rencontré ce quadragénaire d’origine verviétoise qui, au terme d’un mandat de 5 ans à la direction du Théâtre national Wallonie-Bruxelles, revient à ses premières amours.
L’Atelier 34zéro Muzeum est un jardin extraordinaire mais aussi un centre d’art contemporain. Sur des bâches, aux murs et au sol, l’exposition en cours, « Multiphotographs, jeux américains », aborde la photographie dans les productions de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, avec une série d’archives des premiers trucages photographiques et de la mise en scène.
Un décor qui donne déjà un avant-goût de la légèreté et de l’extravagance de « Alma », comédie musicale revisitée , soutenue par l’émotion et la puissance de la musique live, créée par Fabrice Murgia et la drag queen liégeoise Peggy Lee Cooper.
Le duo de choc s’empare du mythe de Faust, mais aujourd’hui ce pacte avec le diable prend une autre forme. A l’ère où l’on se met en scène en permanence , où l’on fait de soi une marque à « liker » et de sa vie, une fiction , la célébrité et l’apparence prennent le pas sur le talent, le savoir, la richesse intérieure. Le rideau s’ouvre sur la finale d’une émission de télé réalité où la candidate Alma, sur le point de perdre, fait appel au diable...
Le Royal Festival de Spa propose deux représentations d’Alma, , l’une le samedi 12 août, l’autre le dimanche 13 août, au Théâtre Jacques Huisman. « Alma », un miroir de la société contemporaine.
B. Lousberg