Peu de personnes savent que la Belgique a un long passé viticole. Mais depuis quelques années maintenant, nombreux sont ceux qui veulent renouer avec cette tradition. Pour la coopérative « Vin Pays de Herve », c’est créer un vin de qualité dans notre région qui les a amenés à cultiver la vigne. Et si en 2017 ils plantaient pour la première fois dans l’objectif d’atteindre, un jour, les 10 hectares, aujourd’hui, ils plantent leur septième terrain, à Aubel, de 4 hectares soit un terrain de 20 000 pieds. « Nous parlons toujours de cépages blancs avec lesquels nous allons faire des vins effervescents. Il s’agit de cépages résistants avec lesquels nous allons pouvoir faire une agriculture sans pesticide et sans fongicide proches du bio voire tout à fait bio », explique Michel Schoonbroodt, Administrateur délégué ’’Vin Pays de Herve’’.
Des terrains propices au développement des vignes
Composée aujourd’hui de plus de 450 coopérateurs, « Vin Pays de Herve» ne cesse de se développer. Si on compte aujourd’hui un total de 40 000 vignes, c’est grâce à la richesse des terrains de notre région. « Le terrain doit être à l’altitude adéquate, exposé sud et sur une pente. Au niveau de la généalogie, il faut que ce soit caillouteux et très drainant. Il faut que la vigne soit en manque d’eau, en stress hydrique principalement dans les dernières phases de développement », ajoute Michel Schoonbroodt.
Pour certains, c’est une reconversion
Non loin de là, à Mont-Dison, c’est un hollandais, qui vient de se lancer dans le secteur de la vigne. Il vient y planter son tout premier terrain, un moyen pour lui de se reconvertir entièrement dans un domaine qui le passionne. « J’ai étudié ingénieur agronome mais je n’ai jamais travaillé dans ce coin là. Maintenant, j’ai commencé dans ce monde et la vigne et le vin, ça m’intéresse beaucoup. J’ai suivi beaucoup de cours avant, mais pas seulement sur le vin mais la vigne, la viticulture. C’est un projet qui, pour moi, est très intéressant », explique Chris Engels, Viticulteur.
Un défi
Venu ici afin de faire de développer différents types de vignes, c’est le challenge de l’inconnu qui l’a tout de suite séduit. « Une des choses les plus importantes, dans le monde du vin, c’est qu’il faut faire des choix. Des choix que nous faisons aujourd’hui et dont le résultat, les conséquences, ne se verront que dans quelques années. Il faut bien réfléchir, voir ce qui est possible et après, on verra si ça donne ou non de bons résultats. C’est ce qui m’intéresse le plus. Par exemple, ici, il faut tenir compte de la variété, de l’environnement et de la terre, c’est très important », termine Chris Engels.
Pour le terrain situé à Aubel, les premières vendanges auront lieu dans 2 ans. Quant à celui situé à Mont-Dison, rendez-vous dans 5 ans. (Lise Houtain)