Plus de 50.000 arbres auront été plantés sur le territoire belge dans le cadre de l’opération "Trees for Future" et ce avant la fin de l’hiver. Ce projet de recherche développé par la Société Royale Forestière de Belgique a pour objectif d’identifier les essences et provenances forestières qui aideront nos forêts à se régénérer et à s’adapter aux changements climatiques.
C’est à Jenneret sur la commune de Durbuy que la Société Royale Forestière de Belgique a procédé aux premières plantations forestières de chênes de Hongrie et de pins de Bosnie. Au total, ce sont 800 plants qui seront installés sur cette parcelle expérimentale de 20 ares. En Belgique, 180 parcelles, toutes privées, sont dédiées au projet « Trees for Future », initié en 2018, un projet qui vise à tester une trentaine d’essences d’arbres afin de trouver celles qui résisteront et s’accomoderont au mieux aux bouleversements climatiques présents et à venir.
Cette expérience va durer des années et demander que l’on suive de très près l’évolution de ces plantations. Ces suivis sanitaire ou encore de croissance permettront d’encourager ou non l’établissement de certaines essences. Si l’urgence est là, il ne s’agit pas pour l’heure de planter à grande échelle, n’importe quoi, n’importe où. De plus, s’il convient de choisir des espèces mieux adaptées et de miser sur la diversification de celles-ci, il convient aussi de maintenir la biodiversité.
Penser aujourd’hui la forêt du futur reste une véritable gageure. Difficile de dire en effet à quoi elle ressemblera mais elle sera différente. Le cèdre de l’Atlas, le noisetier de Byzance, le chêne chevelu, le séquoïa mais aussi le hêtre commun venu du massif central ou encore le chêne sessile de Gascogne font partie des nouvelles essences ou provenances forestières testées chez nous en ce moment, autant d’essences qui dessineront peut-être demain nos forêts.