"L'aigle des Highlands", trente-et-unième aventure de Yoko Tsuno, est en librairie depuis quelques semaines. Cette série, créée et menée de main de maître par le verviétois Roger Leloup, reste une locomotive des ventes chez Dupuis.
Yoko Tsuno est de retour. L’électronicienne japonaise, dont les aventures nous mènent, depuis plus de 40 ans, dans un monde qui mélange fantastique et science-fiction, reprend du service pour une enquête qui la mène, une nouvelle fois, à voyager dans le temps. L’Aigle des Highlands reprend tous les ingrédients de cette série-culte de chez Dupuis : des personnages au caractère typé, des lieux et paysages à couper le souffle, et ce lien avec une civilisation venue des étoiles, les Vinéens. Ajouter à cela technologie et intelligence artificielle, et le compte est bon pour une nouvelle aventure haletante. A la manœuvre : Roger Leloup , 90 ans aujourd’hui et plus que jamais maître de son art. « Ce qui est terrible, c’est que vous vous battez parce que c’est un combat. Pas contre la concurrence des autres mais contre vous-mêmes. Au premier album, quelqu’un m’a dit qu’il aimait mes histoires mais que l’héroïne était moche. J’ai changé mon style et Yoko est sortie comme elle est », raconte le dessinateur et scénariste Roger Leloup.
L’Ecosse comme point de chute ?
Yoko est née à la même époque que Natacha, au début des années 70. D’abord intégrée à un trio d’amis, c’est elle qui va vite prendre le lead de la série et des aventures, qui la mèneront dans l’espace et en bien des endroits de la terre. Les derniers opus de la série l’ont souvent arrimée à un manoir écossais, comme si elle avait désormais besoin d’un point de chute pour mieux rebondir. Et ce qui est assez impressionnant, entre autres, dans cette série, c’est cette capacité, déjà très marquée il y a quatre décennies, à s’inscrire dans un futur qui se révèle à nos yeux, aujourd’hui, dans sa réalité.
Une fresque à Verviers
On ne va toute de même pas oublier que Yoko est un peu verviétoise. Roger Leloup, installé aujourd’hui dans le Brabant, est né à Verviers et y a vécu sa jeunesse. Son père était coiffeur, à proximité de la gare. Il se souvient de cette période emprunte des difficultés de la guerre et de l’occupation allemande. Et Yoko reste bel et bien physiquement présente à Verviers, au travers de cette superbe fresque à proximité de Verviers-Ouest, comme pour marquer, avec toujours la même fierté, ses origines des bords de Vesdre.
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