C’est en 1971 que cette carrière au long cours aura commencé lorsque, à à peine 29 ans, Yvan Ylieff qu’on surnomma Yvan le terrible, était élu pour la première fois conseiller communal dans ce qui était alors la commune d’Andrimont, et y devenait d’emblée échevin. Et 3 ans plus tard, au décès du bourgmestre d’alors Pierre Miessen, il était choisi par ses pairs comme bourgmestre.
Siège qu’il occupera pendant 44 ans d’affilée, à Andrimont d’abord, puis après la fusion des communes en 1977, à Dison, avant de faire un pas de côté en 2018 en ne se présentant qu’en fin de liste, devenant simple conseiller communal tout en restant président de la Régie communale, un rouage important pour la commune. Faut-il aussi rappeler qu’il fut élu député dès 1974 pour accéder par deux fois à la haute fonction de ministre, d’abord de l’Education nationale communautarisée par la suite sous son « règne », et ensuite de la recherche scientifique, en terminant ce parcours en devenant commissaire du gouvernement ! Un motif de fierté pour lui car il a été le seul socialiste de l’arrondissement à occuper la fonction de ministre depuis la création du parti en 1885 !
Dison, une réserve de Peaux rouges
Bien sûr, un hommage appuyé lui a été rendu par l’ensemble du conseil. On a évoqué son destin extraordinaire, hors norme, l’impact historique qu’il aura eu à Dison en développant et en transformant la commune, et son amour infini pour Dison. En réponse, Yvan Ylieff s’est dit très sensible à cet hommage, en évoquant surtout cet épisode marquant de la fusion des communes. « Il était prévu au départ d’intégrer Dison et Andrimont à ce qui devait devenir le grand Verviers, mais le pouvoir en place à l’époque ( à savoir les libéraux et les catholiques, NDLR) a préféré isoler ces deux communes dans une réserve de peaux rouges par peur d’être envahi par les socialistes à Verviers. Ce qu’elle est toujours depuis plus de cent ans maintenant. J’ai vécu une aventure passionnante, dont ma plus grande récompense sont les compliments qui me sont adressés en ce jour. Et ma plus grande fierté est d’avoir restauré les finances de Dison, catastrophiques au moment des fusions, et d’avoir laissé des finances saines. »
La bourgmestre actuelle Véronique Bonni a évoqué une mandature au début déstabilisateur à cause de l’élection de trois conseillers d’extrême droite qui ont peu à peu disparu de la circulation, et aussi remercié les mandataires sortants, parmi lesquels les échevins Pascale Garnier, Stephan Mullender et Jean Jacques Deblond. Ce sont eux qui ont offert le verre dit de l’amitié, qui a mis un terme à ce conseil assez spécial.