Depuis ce lundi, la carrière du Bay-Bonnet à Olne est exploitée par un groupement d’entreprises locales : Baguette, Bodarwé, Joly et FAS Service. Pour un oeil non averti, rien ne semble avoir changé. Mais des améliorations vont être progressivement apportées sur le site.
30 personnes travaillent 24 heures sur 24 à extraire des graviers à la carrière du Bay-Bonnet d’Olne. Bernard Rahir en fait partie. Depuis lundi, le site de 80 hectares n’est plus exploité par Arcelor Mittal mais par un groupe d’entreprises locales composé de Baguette, Bodarwé, Joly et FAS Service. La fin de long mois d’incertitudes.
Le personnel soulagé
"Maintenant, je suis soulagé. On sait avec qui on va travailler. Des gens que nous connaissons parce que ces sociétés venaient déjà ici chercher des marchandises, explique Bernard Rahir, contremaître à la Carrière du Bay-Bonnet. On sait comment cela se passe chez eux et on espère que cela va aller bien chez nous aussi".
Réduction des nuisances sonores
Autre donnée rassurante : la durée du contrat. La commune d’Olne, propriétaire du site, a désigné les nouveaux concessionnaires pour 20 ans.
"Dans un premier temps, on va travailler dans la continuité mais ce qui est important, c’est la vision à 20 ans donc cela nous permet de rouvrir le gisement pour 20 ans et également, au niveau des installations, de prévoir des améliorations en discutant avec les équipes ici, sur place", signale Jean-Louis Le Clef, le tout nouveau directeur de la Concession du Bay-Bonnet.
Des investissements seront effectués dans le parc de machines afin de réduire les nuisances sonores, les deux anciens fours à chaux doivent être démantelés. L’idée est aussi d’obtenir à nouveau des étages où extraire des granulats pour parvenir à un rendement correct du site.
Le circuit-court, indispensable pour le granulat
"Auparavant, c’était exploité par Arcelor pour les pierres à haute teneur, pour réaliser notamment de la castine. Ici, toutes ces pierres à haute teneur ont été consommées donc nous, nous allons exploiter le gisement uniquement pour la production de granulats destinés aux préfabriquants en béton, aux centrales à béton et à l’asphalte, détaille le directeur de la carrière. Donc des clients proches. Au niveau du granulat, cette proximité est très importante".
La valeur marchande d’un camion chargé de graviers est de l’ordre de 300 à 400 euros. Le transport jusqu’à destination se doit donc d’être le plus court possible. C’est d’ailleurs un des attraits du site du Bay-Bonnet: il s’agit d’une des dernières carrières en province de Liège où on extrait encore des graviers calcaires, pas de grès comme ailleurs dans notre région. (Aurélie Michel)