Distanciation sociale et port du masque pour le personnel sont les conditions sine qua non à la réouverture des établissements Horeca. Au Vieux Cerexhe, on respecte le mètre 50 entre les clients, mais toutes les tables sont pourtant occupées. Ce serait presque à s’y méprendre, mais en y regardant de plus près, certains clients sont plutôt passifs. Le restaurateur a attablé quatre mannequins habillés de la tête aux pieds. Une façon de rendre ces mannequins semblables à de véritables clients, mais aussi de donner un coup de pouce aux commerçants, comme l’explique Thierry Seirekidis, gérant : « C’est une vraie publicité, c’est une petite vitrine entre guillemets. C’est du win-win, ça ne coûte rien. Ils viennent montrer leurs vêtements. Tout le monde sait que l’on a une belle rotation, un bon passage donc les gens voient ce qu’il y a dans leur magasin sans aller à leur vitrine. » Une initiative qui ne manque pas d’amuser le client, qui n’a ainsi pas l’impression d’être isolé malgré la distanciation sociale.
Une première semaine d’ouverture satisfaisante
L’idée fait peut-être également une promotion au restaurant. Cinq jours après la réouverture, le bilan est positif. Il affiche d’ailleurs complet pour ce soir et pour demain. Les clients sont en effet nombreux à réserver, étape recommandée par le Conseil national de sécurité, mais qui n’est pas impérative : « Je pense que la population a compris qu’il fallait absolument réserver pour aller au restaurant. Ce n’est pas le cas, ce n’est pas une obligation. Les gens sont les bienvenus même sans réservation. S’il n’y a plus de place, il y en a toujours chez mes voisins ou ailleurs. » Si vous comptez aller manger un bout et discuter un coup, ne comptez en tout cas pas trop sur vos voisins de table. Certains ici sont peu bavards et ne risquent pas de vous offrir un verre.