Il y a tout juste un mois, l’entreprise Munters, spécialisée dans les systèmes de refroidissement pour les salles d’ordinateur et des systèmes de traitement de l’air, annonçait au terme d’un conseil d’entreprise son intention de fermer son usine de Dison (voir sujets liés, ndlr). 161 ouvriers et 55 employés étaient annoncés sur le départ. Depuis 2018, l’usine Disonaise était en perte mais les syndicats ne s’attendaient pas à une fermeture pure et simple.
Les organisations syndicales réclamaient de la maison-mère qu’elle s’engage à honorer les salaires pour toute l’année, à couvrir tous les frais inhérents au bon fonctionnement de l’usine ainsi que le volet social à négocier. Ce matin, le groupe a fait savoir qu’il acceptait les garanties demandées par les syndicats « mais à la condition que les travailleurs maintiennent un taux de productivité élevé, que les délais de livraison soient respectés et que la paix sociale soit garantie », explique René Petit, secrétaire permanent ACV-CSC METEA pour qui ces conditions sont inacceptables. De nombreux éléments extérieurs, donc indépendants de la bonne volonté des travailleurs, peuvent infléchir un taux de production, de même pour les délais de livraison et, à cause de cela, les garanties seraient invalidées, ce n’est pas correct ! Et en plus, on nous impose de rester pieds et poings liés… Nous demandons à la direction de ne pas poser de conditions aux garanties. Nous sommes prêts à discuter des différents points, mais sans qu’ils soient liés à la recapitalisation. »
Les organisations syndicales attendent une réponse pour vendredi, sans cela aucun produit fini ne sortira de l’usine.