Pour faire face à la flambée des prix des énergies, l’Union des classes moyennes (l’UCM) plaide pour des mesures fortes pour soutenir les entreprises. Ces hausses d’énergies pourraient contraindre nombre d’entre elles à mettre la clé sous le paillasson.
L’Europe pourrait réformer le marché de l’électricité en découplant les prix de l’électricité et du gaz. Pour le moment, en Europe, lorsque les prix du gaz augmentent, ceux de l’électricité aussi.
Le gouvernement belge pourrait également abaisser la TVA sur le gaz à 5% comme l’a fait l’Italie.
Il est également possible d’agir sur la partie fixe de la facture énergétique comme les frais de transport et de distribution des intercommunales, précise Jean Jungling, directeur de l’UCM de l’arrondissement de Verviers.
Taxer les surprofits
L’UCM plaide pour taxer les surprofits dans le secteur des énergies. Selon le professeur de l’ULiège et spécialiste des énergies, Damien Ernst: "Le prix de l’électricité par MWh représente un coût 700 euros si on la produit avec le gaz. Une éolienne, c’est moins de 100 euros, le nucléaire aux alentours de 60 euros et le photovoltaïque entre 80 et 110 euros. Il y a clairement des surprofits".
Instaurer un moratoire
L’idée est d’éviter aux PME et aux indépendants de faire faillite en cas de retard de paiement ou d’être victime de coupures de gaz ou d’électricité.
Investir dans les énergies renouvelables
Il faudrait augmenter les déductions fiscales et faciliter l’emprunt pour les investissements dans les énergies renouvelables, d’après l’UCM: "Ces investissements sont essentiels pour l’avenir mais les entreprises n’ont clairement plus la trésorerie pour le faire", constate Jean Jungling.
Jusqu’ici, selon le bureau des économistes de BNPP Fortis, la Belgique aurait dépensé 3,8 milliards d’euros pour alléger la facture énergétique des ménage et, durant le même laps de temps, seulement 40 millions d’euros pour diminuer les consommations d’énergie.
(Aurélie Michel)