En plus des dégâts occasionnés aux ouvrages créés par la main de l’homme, les inondations ont pollué les terres. Certaines appartiennent à des agriculteurs qui sont obligés de se passer de plusieurs hectares. La région wallonne a envoyé différents attachés pour constater les dégâts. Notamment mercredi après-midi à Limbourg.
Une dizaine d’agriculteurs de Limbourg ont passé leur mercredi après-midi avec un des attachés du SPW. Leurs terres ont été retournées et salies par les inondations. La région wallonne est venue constater les dégâts. "On fait le tour de toutes les terres agricoles impactées. On constate, on donne des conseils quand on le sait. C’est une première étape, après ils seront appelés à lister tous les dégâts. Le processus va prendre du temps", indique Benoît Georges, l’attaché qualifié du SPW présent lors de la visite.
"Les hydrocarbures, c’est vraiment le pire problème"
Les champs et les prés inondés sont devenus inexploitables. Les dégâts sont de plusieurs types. Par exemple, l’eau a creusé des trous sur certaines parcelles. Sur d’autres, l’herbe sent les hydrocarbures. "Les gravas, les arbres, les crasses, on peut les enlever. Par contre, les hydrocarbures, c’est vraiment le pire problème", indique Hubert Larondelle, un des agriculteurs présents. Hubert a peur pour ses bêtes qui risqueraient de consommer de l’herbe polluée. Il va faire analyser et nettoyer son terrain avant de le réutiliser.
"Si on est indemnisé des 50 % de la somme normale, on peut s’estimer heureux"
Selon lui, ses 3,75 hectares de terrain seront inutilisables pendant plus d’un an. Une perte vécue par de nombreux agriculteurs de la région, notamment Jean-Claude. Sa parcelle de maïs est parsemée de détritus, toute cette production va partir à la poubelle. "Un hectare ça représente 2000 €. Ici, j’en ai 2,5. Si on est indemnisé des 50 % de notre rendement habituel, on peut s’estimer heureux", nous explique-t-il.
Après avoir subi la sécheresse l’année passée, le cauchemar se poursuit. Beaucoup de questions restent encore sans réponse. La constatation des dégâts par les autorités va se poursuivre dans les différentes communes affectées.
Si votre sol est pollué par des hydrocarbures et que la source est identifiée, les assurances fonctionnent. Par contre si elle ne l’est pas, il faut appeler votre commune. La Spaque, une société de dépollution mandatée par la région wallonne, viendra ensuite assainir votre sol aux frais des autorités. (P.J.)