La grogne prend de l’ampleur chez Proximus et s’étend cette fois un peu partout en Wallonie ! Ce matin, les techniciens du centre de distribution de matériel des Plénesses ont décidé de rejoindre le mouvement de mécontentement de leurs collègues d’autres régions du pays. Ils ont spontanément arrêté le travail en réaction au plan de restructuration annoncé par l’administratrice déléguée de Proximus Dominique Leroy. " Elle a annoncé 1900 pertes d’emploi, ce qui équivaut à 1740 effectifs temps plein. En dehors des départs naturels qui sont prévus pour les trois ans à venir et qui toucheront 900 personnes. Soit au total, 2800 personnes en moins", note Fernand Boutet, Président du Comité syndical régional pour la CSC Transcom Telecom.
Seul Thimister débraye
Comment la direction justifie-t-elle la suppression de ces 1900 emplois ? Les clients se tourneraient vers de nouveaux services digitaux et de nouveaux types de connectivité." On est contre des licenciements secs qui seraient toutefois probables. Pas question non plus de toucher à nos avantages sociaux", prévient Eric Lejeune, Président Centrale CGSP Verviers Telecom. Une quarantaine de personnes travaillent sur le site des Plénesses : des jointeurs, des électriciens qui ont bloqué l’entrée du bâtiment avec leurs véhicules ce matin. "Seul le site de Thimister a débrayé. On a un call-center à Saint-Vith et à Eupen où le travail continue mais il n’est pas exclu que l’on débraye là aussi", déclare Eric Lejeune.
Les magasins et autres téléboutiques sont restés ouverts aujourd’hui… Dans la mesure où la phase de négociation n’a pas encore commencé, les syndicats en appellent au calme. Mais le mouvement pourrait s’étendre dans les jours à venir. (Manu Yvens)