La saisie qui frappait des camions du groupe Jost, à Herstal, a été levée, a annoncé l’entreprise jeudi soir. Jost Group fait l’objet d’une enquête concernant une fraude sociale et un trafic d’êtres humains dans le secteur des transports par le truchement de sociétés "boîtes aux lettres" en Roumanie et en Slovaquie.
"Jost Group est soulagé par la décision du juge d’instruction qui ordonne main levée des saisies moyennant des mesures alternatives à l’immobilisation des véhicules. Jost Group est donc en capacité de répondre pleinement aux demandes de ses clients", indique l’entreprise dans un communiqué. "La suite de cette procédure permet également à Jost Group d’envisager l’avenir et les mesures à prendre de façon plus sereine et ce, dans le respect de la présomption d’innocence, principe consacré par la juridiction d’instruction", ajoute l’entreprise. Lundi dernier, la police judiciaire s’était rendue sur le site de Jost Group à Herstal et avait procédé à la saisie de 17 camions. Le parquet fédéral souhaitait saisir 240 véhicules au total. L’entreprise avait alors fait part de sa "stupéfaction" et dénoncé "l’acharnement du procureur fédéral", qui avait requis la saisie immédiate de 240 camions de la société. Jost Group souligne à nouveau jeudi avoir "toujours réfuté avec vigueur les accusations qui lui ont été portées et continuera à le faire." Le groupe, qui "espère sincèrement le retour à la sérénité dans l’exercice des droits de la défense", affirme qu’il continuera à collaborer pleinement avec les autorités judiciaires.