Le travail a bien repris, ce matin chez Munters à Dison. Mardi soir, les 216 travailleurs ont effet appris la fermeture de leur entreprise pour septembre prochain. Après l’annonce officielle mercredi matin en conseil d’entreprise, le personnel (ouvrier et employé) avait annoncé sa volonté de poursuivre le travail. Dès 7 heures, ce matin, le personnel s’est réuni en assemblées générales.
216 familles en état de choc...
Si aujourd’hui, le travail continue, le coeur n’y est évidemment pas. Deux jours après l’annonce de la fermeture, le personnel est toujours en état de choc, comme l’explique Martin Romischer, délégué syndical FGTB :
"On a vraiment reçu un coup de massue, on ne s’attendait pas du tout à un plan comme celui-là. On était plus parti dans l’idée d’un plan de dégraissement au niveau d’un certain nombre d’ouvriers et d’employés, vu la charge de travail que l’on avait. Tout le monde est un peu paniqué pour l’avenir... On ne sait pas exactement vers quoi on va aller, on se pose beaucoup de questions par rapport à notre avenir."
"...On a décidé de continuer le travail, on a quand même notre fierté de travailleur qui est là, derrière..." "C’est aussi un sentiment de découragement et de non-respect de notre travail ».
Miguel Gereduz, délégué syndical CSC est dans l’entreprise depuis 37 ans, comme les autres travailleurs. Il veut lui aussi poursuivre le travail : "On a toujours eu une structure en place capable, on a eu de très bons produits et on ne voit pas pourquoi ça serait différent maintenant".
Un savoir-faire qui a participé à l’activité économique de la région verviétoise depuis la création de l’entreprise Toussaint-Nyssenne en 1872. La première séance de questions-réponses de la première phase de la procédure Renault aura lieu ce 26 février.
(PL)