Ce ne sont pas que des ménages qui ont été touchés par les inondations, de nombreux commerces ont été confrontés à la même situation. Forcé de mettre leur vie professionnelle entre parenthèses, certains ont demandé de l’aide, d’autres s’en sont sortis seuls.
Après les inondations, un terrain vague est apparu Rue de Pepinster à Ensival. À cet endroit se dressait auparavant le magasin "Entre Chiens et Chats". 800 mètres carrés consacrés au bien-être des animaux. 1 an après le drame, l’entreprise a réussi à rebondir en ouvrant à Malmedy. Pour arriver à rouvrir en février, la jeune entreprise a dû se démener. Ils ont notamment été aidés par l’UCM. "On avait énormément de dossiers administratifs à remplir et à rendre. Heureusement qu’ils nous ont épaulés et soutenus sinon ça n’aurait pas été aussi vite", assure Jérôme Jennequin, l’administrateur délégué du magasin "Entre Chiens et Chats".
"Les pouvoirs publics n’ont vraiment pas été présents pour nous aider"
Acteur économique fort apprécié à Ensival, l’entreprise s’étonne par contre du manque de réactivité des pouvoirs locaux pour les garder sur la commune. "Les pouvoirs publics n’ont vraiment pas été présents pour nous aider. On aurait apprécié avoir un peu plus d’aide, mais on n’a même pas eu droit à un container de leur part. On a dû s’en sortir pour en trouver un de notre côté", s’attriste Loïc Schumacher, l’administrateur manager de l’animalerie.
D’autres ont décidé de rester à Ensival. Dès le mois d’août, la libraire "Chez Gus" a repris son activité dans un container loué à leur frais. L’employé de Christophe a pu bénéficier du droit passerelle, ce qui a permis à l’entreprise d’attendre le remboursement des assurances et la réalisation des travaux dans la librairie. "Travailler sur une si petite surface, ce n’était pas la même chose que dans ma librairie. Le chiffre d’affaires a baissé. Heureusement que mon employé a pu bénéficier du droit passerelle, sinon financièrement, ça aurait été intenable", explique Christophe Hauglustaine.
Le nombre de commerces à Verviers en augmentation !
En ce qui concerne les primes, les demandes de subsides et autres, Christophe s’est fait accompagner par son comptable. Grâce à leur entourage et aux aides, de nombreux indépendants ont pu reprendre leurs activités. Sur les 300 indépendants aidés par l’UCM de la province de Liège, 270 ont repris leurs activités. Étonnamment, le nombre de commerces à Verviers est même en train d’augmenter. "On constate une augmentation timide, mais elle est là. En fait, je pense que les inondations ont fait que les propriétaires ont descendu le prix de leurs biens. Ils ont touché des assurances, ce qui leur a permis de ne pas perdre trop d’argent avec cette dévaluation. Des acheteurs avec de nouveaux projets sont donc en train de revenir sur Verviers", se réjouit Philippe Lagasse De Locht, le président de l’UCM.
La prime Restart Shop peut-être prolongée
Après avoir participé activement aux aides de première nécessité des sinistrés, le président de l’UCM analyse donc qu’un peu de positif pourrait se dégager de ces inondations sur le plan économique. En attendant, l’heure est encore à l’action et à l’entraide. Certains attendent toujours les assurances, le fond des calamités ou le séchage de leurs locaux. Ces commerces peuvent toujours profiter du droit passerelle.
Autre point intéressant: la prime Restart Shop, une aide d’un maximum de 5 000 € accordés aux indépendants sur base de leurs factures de reconstruction. L’UCM est en train de lutter pour que les documents rentrés pour en bénéficier s’étalent sur une année supplémentaire pour ceux et celles qui sont toujours dans les travaux. Cela signifierait que les factures rentrées pourraient s’étaler entre le 14 juillet 2021 et le 14 juillet 2023. (P.J.)